Lundi 28 septembre 2009 à 23:42

Trouvaille:

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Pendant longtemps, mon seul espoir a été de finir ma vie au bras d'un bel homme. Un de ceux sur qui les femmes se retournent lorsqu'elles le croisent dans la rue. J'aurais tout donné pour qu'elles disent de moi :

- Mais qu'est-ce qu'il peut bien lui trouver?

Je n'étais pas une femme avec de grands avantages, mais je savais me faire désirer, les hommes ne se retournaient pas sur moi et c'était une sorte de victoire. Je plaisais, indéniablement, mais n'avais aucune envie de m'en vanter. J'étais l'amie spirituelle et nature, avec ce côté féminin ravageur. Seulement d'un côté, car au fond de moi, j'étais un homme. Je ne tenais pas le même discours que bon nombre de femmes, je ne trouvais pas cela nécessaire de préciser:

- J'ai davantage d'amis que d'amies. Les filles sont toutes stupides. Je sais que je plais.

Ce pan de mon âme, entièrement consacré à la masculinité est toujours enfoui au fond de moi, je le cache délibérément, à la manière des hommes. J'admirais déjà la capacité des hommes à posséder leur passé, leurs secrets et leurs histoires d'une manière à ne les révéler à personne sur terre, et encore moins à leur femme. Je savais aussi qu'il me serait impossible de comprendre la gente masculine, et ce depuis mes douze ans. Où j'ai...

Je voulais cet homme, dieu parmi les mortels. Sa beauté m'empêchait de respirer, je ne réfléchissais à rien d'autre qu'à lui, je n'avais plus d'autres désirs. Qu'importe mon avenir, mes rêves, il comblerait tout cela en satisfaisant ma volonté la plus profonde. [...]
J'aimais cet homme, comme on s'aime soi même: on se trahit, on se ment pour se préserver ; on s'admire, on s'encourage pour prouver notre valeur. Je l'aimais davantage à chaque souffle, à chaque mot, à chaque regard.
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Mardi 8 septembre 2009 à 22:33

Croyez en la perfection.

Jeudi 3 septembre 2009 à 3:23

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Ma belle, ma si belle Suzanne, pourquoi m'as-tu infligé ça? Cette douleur, ce doute, ces idées qui désormais me hantent? Suzanne, ma si douce Suzanne, la femme d'une vie, la femme d'un avenir, la femme de plusieurs hommes. Suzanne, moi qui t'aimais tant ; Suzanne, toi qui me comprenait tant. Comment pourras-tu vivre sans moi Suzanne?

Je partirais, loin, plus loin que les bords de mer, plus loin que la terre, là où aucun homme n'est jamais allé.
Je m'enfuirais de vos regards, de vos vies, de vos bonheurs où le mien n'a pas sa place. Je vous abandonnerais, lâchement, sans prévenir, un jour d'ultime souffrance, où mon coeur et mon âme ne supporteront plus votre amour déjoué. L'homme s'admire dans le regard des autres, il y injecte ce qu'il veut y voir, il s'épanouie dans l'amour qu'on lui porte. Je ne veux plus jamais être cet homme, je veux qui vous quittiez mon appartement, je veux vivre sans ne rien voir, je veux survivre. L'argent, l'amour, le pouvoir font le monde, sont le monde, et je dois en partir pour trouver l'absence qui me plait tant. Cette absolue absence d'être, cette souffrance d'exister.

Je suis mon pire ennemi.
Vous êtes votre pire ennemi.
Le monde avance,
Mon monde absence.

Suzanne, ma si grande Suzanne, qui habitait mes rêves et mon appartement. Tes affaires sur la commode n'ont pas bougé, ton odeur sur le lit ne s'est pas envolée, tes bibelots sur la télé sont restés. Suzanne, ma si belle Suzanne, tu as su violer l'inviolable, tuer l'immortel, brûler l'inflammable. N'as-tu donc pas de coeur Suzanne? N'es-tu donc pas une femme Suzanne?
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Mercredi 2 septembre 2009 à 2:59

Je rêve de revoir le ciel, de m'abandonner à nouveau au gré de la marée, et laisser mon âme pénétrer la terre qui s'ouvre sous mes pieds.
Le temps fuit, comme un enfant apeuré.


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