Lundi 30 mars 2009 à 0:05

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Je...
Je dois vous dire toute la vérité.

Il est sûrement trop tard, ce n'est sûrement pas non plus le bon moment, mais il n'y a, jamais de bon moment pour cela, pour entendre ou dire ce genre de choses. Voilà presque vingt ans que nous sommes mariés, voilà plus de vingt ans que nous vivons ensemble, je pense aux enfants, je pense à la maison, à tout ce que nous avons bâtit ensemble. Seulement, aujourd'hui, qui n'est différent en rien des autres jours que nous avons pu vivre tous les deux, mais aujourd'hui je me dois et je vous dois de vous avouer quelque chose. Ecoutez-moi attentivement, ne m'interrompez pas, et tentez de me comprendre. Je vous aime, du fond du coeur, je vous aime comme n'importe quelle femme peut aimer un homme, cependant je pense qu'il est nécessaire de reconnaitre une évidence qui me pèse depuis bientôt trop longtemps.

Il y a longtemps, à une époque où on ne se connaissait pas encore, j'ai rencontré un jeune homme, je ne vous en ai jamais parlé. Je vous ai décrit rapidement les histoires que j'ai pu avoir précédemment, mais là, il n'y en a jamais eu, c'est assez différent. Ce jeune homme était un ami, quelqu'un de proche, sans pour autant être présent continuellement, nous nous voyons de temps à autre, comme le font les amis à vrai dire. Aussi loin et aussi bien que je m'en souvienne, il n'était pas laid, mais en rien attirant ou même beau garçon. Nous parlions, nous rigolions, comme le font les amis, tant bien que mal, pour passer le temps. Nous avons passé plusieurs années à nous fréquenter, sans que jamais rien ne se passe de physique entre nous ; ce n'était en rien une relation platonique, ou une relation sous n'importe quel sens du terme, jamais il n'y eu d'ambiguïtés entre nous.

Ce jeune homme avec les années, commença à devenir un homme, à se bâtir, à faire de l'enfant qu'il était, un être exceptionnel, un être hors du commun, comme je pense, il n'est donné d'en rencontrer qu'une fois dans sa vie. Il n'est en rien devenu un idéal masculin, il n'avait rien chez lui qui pouvait caractériser un quelconque avantage face aux autres, à vrai dire il était loin de tout stéréotype. Plus il murissait, plus il grandissait, plus son être s'emplissait d'une pensée, d'une connaissance, et d'une imagination à toute épreuve. Je ne nie en rien, qu'à l'époque, lorsqu'on se voyait, il laissait en moi ce sentiment si étrange d'inaccompli, d'inachevé, comme si je n'avais pas pu retirer de lui tout ce que je désirais, tout ce qu'il pouvait m'apprendre. A mes yeux, il était de loin supérieur à tous les autres, il n'existait dans mon entourage personne de comparable à lui. Ce que je veux essayer de vous faire comprendre, ce n'est pas qu'il excellait dans quoi que ce soit, c'est qu'il avait, qu'il était différent d'une normalité banale, d'une compétition d'être. Il y avait lui, et personne d'autre dans sa catégorie.

Puis je vous ai rencontré, je m'en souviens très bien, même si les années ont passé depuis ce soir là. Je venais de le voir dans la journée, nous avions parlé de tout et de rien, j'étais encore frustrée de n'avoir pu retirer de lui qu'un minuscule monceau de vérité, car avec la hauteur qu'il prenait, il se renfermait, ne parlait presque plus qu'à lui-même. C'était ce soir d'été, en juin, je vous ai vu et vous ai tout de suite trouvé charmant, attirant, avec ce petit plus qui vous différencie tellement. Vous parliez avec beaucoup d'aisance, vous vantiez vos mérites à cette blonde qui vous dévorait des yeux et qui n'aurait fait qu'une bouchée de vous. C'est moi que vous avez raccompagnée le soir, et je ne savais que faire, vous demander de monter, et ainsi prendre le risque que vous me voyiez comme une fille que je ne suis pas, ou vous congédier et vous vexer. C'est en vous regardant que j'ai compris que vous ne tenteriez rien, que vous seriez, comme vous êtes toujours, cet homme distingué, sur de lui, qui sait qu'il plait, et n'en profite qu'un peu. Vous étiez beau, vous étiez intelligent, vous étiez riche, vous aviez tout pour vous ; le mari parfait, le gendre idéal, les femmes du monde entier voulaient se marier avec vous.

Cette nuit là je n'ai pas dormi, j'ai pris conscience pendant la nuit de l'importance de cette journée dans ma vie. Vous représentiez la voie à suivre, la perfection et le bonheur, les matins tranquilles, les week-end en famille, les nombreux enfants, la grande maison. Je savais que je pouvais vous faire confiance, que vous ne seriez jamais cet homme débordé de travail, qui rentre tard, malpoli, à tout vous avouer, vous étiez pour moi l'homme parfait, presque irréel, attentionné et ferme, sérieux et plaisantin, capable de tout et gardant un côté enfantin. Vous étiez un rêve, le rêve de toutes les femmes, et c'était sur moi, que vous aviez arrêté votre choix. Moi pauvre sotte qui vous regardait les yeux brillants chaque soir, parler de vos projets, parler de vos espoirs, vous me faisiez rêver comme les livres que pouvait me lire ma mère. Le moindre de vos défauts devenait l'exception qui confirme la règle, vous étiez un homme, assurément, mais un homme totalement parfait pour moi. J'ai longtemps redouté cette période où vous ne m'aimeriez plus, où je vous ennuierais, moi pauvre sotte face à vous. Fidèle à moi comme à vous même, vous m'avez aimé davantage de jour en jour, vous me faisiez des surprises et vous continuez, vous êtes à mon regard, tout ce qu'une femme peut désirer d'un homme.

Mais lui, lui c'est différent.
Oh bien sûr que c'est un homme, mais pas un homme tel qu'on le conçoit, tel qu'on le connait. Il n'est pas non plus le stéréotype du bohème qui voyage et pense par lui-même, car nous savons tous les deux que ce genre de personnes sont détestables. Il n'avait rien et pourtant tout pour lui. Il ne plaisait à aucune femme, car elles ne pouvaient soit le comprendre, soit le percevoir réellement, sur cette hauteur d'où ils nous observe tous, tellement haut et tellement loin qu'on en viendrait à croire qu'il n'existe pas. Certaines prenaient ça pour de la vantardise, de l'égocentrisme, mais en lui résidait tout cet éloignement, il semblait venir d'un mythe, irréel et expliquant la cause de nombreuses choses. Je le voyais évoluer, gravir année après année les échelons qui le mèneraient bien plus haut que la moyenne des hommes. Il était au-dessus, au-dessus de tout, bien au-dessus de moi-même, et à trop regarder vers le haut parfois il m'arrivait de perdre le sens de l'équilibre et de ne plus rien comprendre. Beaucoup de gens me disaient qu'il n'était rien d'autre qu'un intellectuel, un homme qui se croyait supérieur aux autres. D'autres le voyait comme moi, de façon moindre, mais dans la même perspective: il était cet homme dépassé par tout ce qu'il entourait, et surtout par lui-même. L'étendue infinie de son âme, de son être, était bien au-delà de toutes les autres. Il surplombait la vie comme le font les oiseaux en plein vol, il planait et voyait le monde dans son ensemble, il disait qu'il fallait comprendre les choses, les gens, dans leur ensemble, percevoir que notre vie n'était pas une unité parmi des milliards d'autres unité, mais belle et bien une unité parmi un groupe composé de milliard d'unités. C'était ça, c'était l'unicité même, il avait les mots que personne d'autre n'avait.

On me disait souvent que j'étais folle, qu'il n'existait personne de comparable à ce que je racontais. C'était la vérité, il n'existait personne de comparable. Evidemment qu'il existe dans le monde d'autres hommes tel que lui, mais dans mon entourage, aussi éloigné puisse-t-il être, je n'ai jamais entendu quelqu'un utiliser les mots que j'utilise aujourd'hui pour vous le décrire. J'ai souvent entendu dire d'un homme qu'il était beau, intelligent, très attentionné, à l'écoute, toutes ces qualités qui vous constituent, qui font de vous un père et un époux modèle, qui font de vous le seul homme que j'ai véritablement aimé dans ma vie. Il n'y a rien de comparable entre vous et lui: jamais je n'aurais pu vivre avec le poids de son être sur mes épaules, jamais je n'aurais pu supporter son amour si lourd, imposant, incroyable puisse-t-il être ou puisse-je l'imaginer. Je vous ai aimé dès le premier jour, et ce jusqu'au dernier. Vous êtes l'homme de ma vie, et ça rien n'y personne, même pas lui ne pourra y changer.

Je voudrais que vous compreniez tout ce que j'essaye de vous dire: j'ai revu cet homme il y a de ça deux ans. Nous nous sommes croisés par hasard, nous avons déjeuné ensemble. Il ne s'était pas embelli, il avait mal vieilli, il menait une vie difficile sous tous les rapports, rien ne semblait aller dans le peu d'histoires qu'il avait pu me raconter. Il n'était pas marié, n'avait pas de famille, de travail stable, il avait connu des femmes, qui l'aimaient, sans qu'il ne trouve jamais celle qui lui correspondait vraiment. Nous nous sommes souvenus de nos moments amicaux, comme le font deux vieilles connaissances sans jamais se rappeler évidemment. Il était devant moi, me racontait le tour du monde qu'il avait fait, toutes ses anecdotes, il oubliait le prénom des femmes, des endroits, mais rien n'importait pour lui. Il était toujours le même, l'oiseau qui s'envole de plus en plus haut en battant des ailes, qui s'éloigne de la Terre pour mieux observer, apprécier, et l'oiseau qui tombe en piqué, qui perce à jour votre être, qui vous êtes, ce que vous faites, ce que vous pensez, et ce, en une minute. Il était le même, il était cet homme sur des hauteurs tellement lointaines ce jour là, que j'avais l'impression de ne le comprendre qu'à moitié tellement son esprit fourmillait d'idées qui semblaient me dépasser.

Je suis rentré ce soir là à la maison, pensant qu'à votre simple vue, je m'effondrerai en larmes, vous avouant toute la vérité, mais bien au contraire. Je vous ai vu, et j'ai compris que c'est vous que j'aimais, que vous étiez l'unique homme de ma vie. Nous étions à table, nous mangions, je regardais les enfants, je vous regardais, et je voyais là, la vie telle qu'elle pouvait être dans ma plus merveilleuse idée.

Si ce soir j'ai décidé de vous raconter tout cela, c'est parce que par moments, lorsque je repense à lui, malgré le temps qui a passé, malgré mon amour pour vous et les enfants, à ce déjeuner il y a quelques années, lorsque je l'écoutais, j'ai culpabilisé, un instant, mais un de ces instants si longs et si intenses qu'ils marquent une vie à tout jamais. J'ai culpabilisé de mener ma vie, de vivre heureuse, de vivre dans cette simplicité d'être, de vivre ce que j'aimais vivre, d'être aujourd'hui, comblée, amoureuse, mère de famille, et une épouse qui ne désire rien d'autre que du temps avec son mari. J'ai mis des années avant de comprendre les derniers mots qu'il m'a dit avant de partir: "Ne vous inquiétez pas, je ne vous en veux pas." Il m'a sourit, sincèrement, avec dans ce regard une sorte de compréhension, et d'attachement qui montrait qu'après des années il avait toujours gardé un souvenir de moi. J'ai mis des années à comprendre qu'il parlait de ma vie, de qui j'étais à une autre époque et de qui j'étais précisément aujourd'hui.

C'est ce moment de culpabilité envers moi-même et envers vous que je vous avoue ce soir, ce soir autant qu'un autre, car cela n'aurait rien changé. Ce n'est pas votre réaction, les conséquences que je craignais, juste mon jugement vis à vis de moi-même. Il m'a fallu deux ans pour réaliser, jour après jour, à quel point ma vie me convenait, combien je vous aimais, la grandeur et l'intensité de mon bonheur avec vous.

- Moi non plus, je ne vous en veux pas.

"

Vendredi 27 mars 2009 à 0:59



If you take a step ill make sure you take the next
If you tell a lie ill just nod and let is slide
Because you woke me up and theres birds outside and i still feel drunk
But I'm glad you did because last night you weren't making that much sense
You said you wanna die, now you say you wanna live
You said you loved me after 45 minutes
If this is all a game can you just say it is
Ill do it anyway so it makes no difference

We should order up, wash the wine out of the coffee cup
They got bread and fruit. There is probably not much else for you
We can lay around. You can kiss me until the maids come kick us out
Its 11 now so make every second count
But back in New York they cant ever find this out
There are things that we are really not allowed
We can say anything but we just cant say it loud

I hope you always find someone to take you home
To put you into bed, kiss your cheek, and check your pulse
Make sure you're still breathing with their hand up to your nose
I wish that could be me but its just not possible

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Jade.

Mercredi 25 mars 2009 à 21:02



I was born with the wrong sign
In the wrong house
With the wrong ascendancy
I took the wrong road
That led to the wrong tendencies
I was in the wrong place at the wrong time
For the wrong reason and the wrong rhyme
On the wrong day of the wrong week
I used the wrong method with the wrong technique
Wrong
Wrong

There’s something wrong with me chemically
Something wrong with me inherently
The wrong mix in the wrong genes
I reached the wrong ends by the wrong means
It puts the wrong plan
In the wrong hands
With the wrong theory for the wrong man
The wrong lies, on the wrong vibes
The wrong questions with the wrong replies
Wrong
Wrong

I was marching to the wrong drum
With the wrong scum
Pissing out the wrong energy
Using all the wrong lines
And the wrong signs
With the wrong intensity
I was on the wrong page of the wrong book
With the wrong rendition of the wrong hook
Made the wrong move, every wrong night
With the wrong tune played till it sounded right yah
Wrong
Wrong

Too long
Wrong

I was born with the wrong sign
In the wrong house
With the wrong ascendancy
I took the wrong road
That led to the wrong tendencies
I was in the wrong place at the wrong time
For the wrong reason and the wrong rhyme
On the wrong day of the wrong week
I used the wrong method with the wrong technique

Mercredi 25 mars 2009 à 20:20

Ce que vous ne comprendrez jamais:

"

Je ne vois pas ceci ou cela, celui-ci ou celui-là, comme un de plus ou un de trop, il y a bien longtemps et peut-être même depuis trop longtemps que j'ai arrêté de compter. Il y a un nombre sûrement trop peu commun, ou paradoxalement, inquantifiable. A savoir pourquoi, en tant qu'homme, en tant que lien, que moitié, qu'autre, que semblable surtout, je n'arrive pas à accepter cela comme une simple statistique ; un évènement passé, dépassé, par tout ce qui nous entoure. 

Il fût pendant un moment assez aisé de rapporter toutes ces histoires qui se créent dans ma tête à la fierté, la dignité, ce devoir d'homme, que de garder la tête haute et la main sur les bourses ; toutes les bourses. Cette image si commune, qui s'impose tellement car elle est effectivement celle que désire véritablement les femmes ; celle que désirent les femmes véritables.

Je ne me suis pas prostré dans un tel état de réflexion, d'enfermement, de complexité, pour finalement me laisser emporter par un caractère typiquement masculin. Ce n'est pas moi, et ce n'est pas être hypocrite de dire que bien trop souvent, mon pénis disparait au profit d'une intensité réflexive quasi-féminine.

Pour en venir à la solution, l'explication, à toute cette incompréhension: c'est le sentiment de faiblesse que je recèle dans toutes ces aventures, de soumission, de facilité. L'être tel qui l'est, faire tel que fait l'être, être tel qu'on nous fait. Ce manque complet, incroyable, d'insurrection, de dépassement de soi-même, croire en nos actions comme nous pouvions croire au paradis. Tenter sa chance, en gâchant ce qui fait de nous des hommes et des femmes. Répondre aux ordres, lorsque le choix de refuser n'entrainant aucune conséquence, restera pour moi, le symbole direct d'un manque total d'intelligence, de personnalité, ou pire encore, de respect de soi-même. C'est ne pas comprendre, que notre être se construit sans les autres, sans le monde, qu'il faut apprendre de nos échecs, mais que nous naissons seuls, nous vivons seuls, et dans le meilleur des cas, nous mourrons seuls. Voilà, devant toi, la solution, mon explication, à cette obsession, je cherche, je veux découvrir cette fois où nous aurons dit non singulièrement, en pensant à bien, en utilisant ce qui devait nous servir à nous élever pour faire de nous des hommes, des femmes, et non nous  rabaisser tels ces êtres infâmes et rampants que sont les femmes de mon esprit. 

Je le cherche toujours.
Je ne le trouverais sûrement jamais.
Je n'en serais pas le témoin dans tous les cas.
Oh que non.

Au-delà ça, maintenant que nous avons compris qu'il n'était pas si difficile de dire "non", remplaçant un "peut-être" si désuet qui résonne dans l'air comme ces oui dissimulés lors d'amours non assurés. Nous ne savons que dire que ça: non. Non à tout, non à l'espoir, à la vie, à la croyance, non à l'amour simple. Nous gâchons, nous tuons avant qu'elle ne soit née cette possibilité si salvatrice qui laisse voir l'imprévisibilité, le plaisir et le rêve. Nous ne faisons plus rien qu'agir en pleine réflexion. Ce qui nous faisait défaut, aujourd'hui est trop vaste, trop immense pour être amoindrit. Nous mettons un point d'honneur à ne faire que ce que nous désirons, oubliant, tuant, autrui qui risque sa vie et ses liens à chaque volonté profonde. Le temps passe, et nous nous enfonçons dans cette impossibilité de vivre, ballotant constamment entre le pire et l'absentéisme. Nous voilà tour à tour, selon l'envie et la vie, tyran ou esclave, roi ou sujet.

A trop se battre on perd tout espoir
A trop se perdre on se bat le soir.
Un oui pour un non, tu ne fais que t'exécuter:
Je joue à ne rien désirer.

Promenons-nous dans les bois
Comme une toute première fois
Peut-être que le loup n'y est pas
Il est souvent parfois.

"

Mercredi 25 mars 2009 à 12:19

Close the doors, put out the light
You know they won't be home tonight
The snow falls hard and don't you know
The winds of Thor are blowing cold
They're wearing steel that's bright and true
They carry news that must get through

They choose the path where no-one goes
They hold no quarter,
They hold no quarter.
Oh...

Walking side by side with death
The devil mocks their every step
The snow drives back the foot that's slow
The dogs of doom are howling more
They carry news that must get through
To build a dream for me and you
They choose the path that no one goes
They hold no quarter,
They ask no quarter,
They hold no quarter,
They ask no quarter...they think about no quarter...With no quarter quarter.
Oh No...

Mercredi 25 mars 2009 à 11:01

Comment savoir ce que l'on veut, quand on ne sait pas qui on est.

Mardi 24 mars 2009 à 0:31



Alors, je toque. Je toque à la porte et j'attends, inlassablement j'attends que l'on vienne m'ouvrir. Je toque encore une fois, car il n'y a toujours pas de sonnette. Il y a de la vie dans la maison, des lumières s'allument la nuit, les fleurs poussent car elles sont arrosées, le courrier ne s'amoncèle pas dans la boite aux lettres, il y a des jouets dans le jardin, j'en déduis alors la présence d'enfants. Pourtant, depuis vingt deux ans, je viens toquer à cette même porte, à la même heure, tous les matins, et ce jusqu'au soir. Jamais personne ne m'a ouvert, et jamais personne ne m'a renvoyé chez moi. Je sais que je toque, je sais très bien que mon poing émet un son sur la porte en bois, pourtant, personne n'ouvre, ni ne vient ouvrir ou regarder par le Judas, ou derrière le rideau. Ils ont prit, eux aussi, l'habitude que je toque. Personne ne sort jamais de cette maison, ou tout du moins, je n'ai jamais vu personne en sortir. je suis là à l'aube, jusqu'au coucher total du soleil. Je toque, j'attends sans impatience. J'aime attendre, c'est encore ce que je fais de mieux depuis vingt deux ans. Ils ne peuvent pas vivre la nuit, les enfants doivent bien aller à l'école, ils doivent bien acheter à manger, sortir au cinéma, partir en week-end. Pourtant, depuis vingt deux ans que je viens, presque rien n'a changé. Le lierre au mur est toujours aussi vert, les tulipes toujours aussi jaunes, et l'herbe toujours aussi rase. Même lorsque les saisons changent. Ils font du bruit, ils parlent, mais je ne perçois que des sons indistincts. Un jour j'ai décidé de ne pas toquer, et ainsi de prendre une autre route que celle qui me mène à cette maison, sur la route j'ai rencontré quelqu'un qui m'a affirmé qu'il avait vu, aujourd'hui même, et pour la première fois, une femme sortir de la maison, avec son mari, et leurs enfants, l'air heureux, et qu'ils les emmenaient sans nul doute à l'école. Je suis donc revenu devant la maison, et j'ai toqué. Il n'y avait l'air d'avoir personne. Les jouets étaient rangés, les vitres propres, le lierre légèrement taillé, l'herbe avait poussé, et la voiture n'était pas là. J'ai toqué, jusqu'au soir, et même durant toute la nuit j'ai toqué. Personne n'a ouvert ou émis de plainte. Je suis rentré chez moi pour recommencer le lendemain, et cette fois-ci sans prendre un autre chemin, parce que c'était peut être aujourd'hui que la femme allait ressortir avec sa famille. C'était il y a douze ans. Depuis dix ans, personne n'est jamais ressortit et je n'ai jamais emprunté un autre chemin. La maison reste intacte, tout le reste aussi. A force, sur la porte, s'est créée une marque, celle de ma main qui toque tous les jours, des centaines de fois, durant des heures.

Mais voilà pourquoi, jeune inconnu acharné, personne ne t'ouvre:

Car la porte sur laquelle tu toques sonne creux. Elle résonne dans le vide, dans le néant. Tu frappes, tu frappes, de toutes tes forces, avec l'acharnement qui vient d'années en années, avec ta volonté, avec tout le désir que tu peux avoir pour qu'on t'ouvre. Tout reste creux, vide de tout sens: tu empruntes le même chemin, sans jamais chercher à ce qu'il t'appartienne. Tu n'arrives pas à admettre que les gens que tu aimes puissent vivre indépendamment de toi. Tu n'arrives pas à admettre que ta mère soit morte, que ton premier amour soit partit avec un homme au Paraguay, en Uruguay. Que ta femme aime un autre homme, que ton fils aime un autre père, que ta fille aime un autre homme. Tu marches sur les mêmes pavés depuis deux décennies sans jamais les regarder. Tu ne sais pas où tu mets les pieds, tu ne sais jamais où tu vas, même en allant, chaque jour, au même endroit. Tu te sens simplement obligé de t'y rendre, parce que c'est ce que tu désires. Mais tu as oublié d'apprendre à désirer. Tu souhaites seulement la discontinuité, l'impossibilité des êtres. Si tu étais en vie, tu voudrais mourir. Tu suis tes désirs en pensant que ce sont des ordres de ton âme, et que tous les désirs se doivent d'être assouvis pour réussir. Tes désirs font désordre dans la rue, car chaque jour depuis vingt deux années, tu croises les mêmes personnes sans le savoir, tu croises ceux qui habitent cette maison, tu ne les vois pas. L'unique personne avec qui tu as parlé depuis vingt deux ans, habite elle aussi dans cette maison, mais ça tu ne l'avais même pas compris, simplement parce que tu ne voulais pas le comprendre. Pour une fois, tu avais choisis de suivre le chemin que tu devais suivre, et non celui que tu voulais suivre. Tu n'as pas écouté ta raison ni tes désirs, mais juste la vérité. A s'attacher au faux on s'éprend du malheur et de l'invraisemblable. Tu toques aujourd'hui, et toi comme moi, nous savons que tu toqueras demain, en sachant qu'il n'y aura personne pour t'ouvrir. Tu n'as même jamais eu l'idée de tourner la poignée pour ouvrir, de toutes manières, tu ne veux pas que quelqu'un t'ouvre, tu ne veux pas rentrer. Tu sais ce que tu verras dans cette maison. Tu verras ton esprit, tu verras ton intérieur. Tu verras le vide, l'absence d'existence ordonnée, tu verras l'absence même de vie, l'absence même de réalisme. Rien ne change, parce que tu ne veux pas voir le changement qui s'opère. Il n'y pas de changement dans le faux. La maison est en plastique et ta vie aussi. Tu suis tes désirs qui pavent la route jusqu'à cette rue, tu les regardes de haut en les admirant ; en leur vouant un culte, car ils te mènent par le bout de l'âme. En ton âme et conscience, tu n'espères plus, car trop déçu d'une vie réaliste et solitaire ; tu ne sais pas que l'amour existe, tu ne sais plus que les gens s'aiment parfois, et qu'ils tiennent, et qu'ils tiennent face aux vingt deux années. Eux aussi, ont décidé de suivre un jour le chemin des rêves, jusqu'à voir, jusqu'à comprendre, que les rêves accrochés au sol, ils marchaient dessus. Ca non plus tu ne veux pas le voir,tu pense que ça ne changerait rien à ta vie, que plus rien ne peut changer ta vie. Inscrit dans ton microcosme, dans ta bulle, les autres ne sont rien s'ils n'ont pas de rapport à ton désir. Toute ta vie tu as fais ce que tu voulais, ce dont tu avais envie, tu n'as pas suivit tes intuitions, tu as bêlé derrière tes désirs qui dirigeaient le troupeau de ton corps et de ton âme. Plus rien ne changera ton coeur Petit Homme, plus rien ne changera ton âme Petit Homme. Tu ne le veux plus, tu ne le peux plus. Tu es fais de pierre et de bronze, le soleil la pluie la lune ne pourront rien changer à tes humeurs. Tu n'es jamais heureux et jamais triste, tu n'es rien. Tu ne ressens plus rien Petit Homme, tu ne crois plus en rien. Tu suis aveuglement ce que tu veux, et tu aimes: tu crois te démarquer des autres, en oubliant que faire tout ce que l'on désire n'a mené, ne mène, et ne mènera jamais à rien. Tu es libre Petit Homme, libre comme personne, mais tu n'es rien petit homme, rien comme personne. Le bord des trottoirs est affuté, rasant et tranchant en leur bout tes rêves qui se laissent couler jusqu'au égoûts pour tenter de te montrer que les désirs finissent souvent dans le caniveau. Petit Homme n'apprend pas à limiter tes désirs, car rêver est l'unique liberté sans fin, sans but. Tu as besoin de voir le monde dans son entité, de voir la Terre et non ta terre, de voir les hommes et non toi le seul homme, de voir la vie et non ta vie, de voir la nature et non ta nature. Tu devras te lever un matin, et espérer l'amour, l'espérer du plus profond de ton âme, l'espérer de ta raison, de ce qui doit être fait, accompli comme l'aboutissement d'une vie. Fonder une famille sans amour est comme vivre une vie sans contrainte, elle court à la perdition et à l'absence même de raison d'être. Tu n'es pas malheureux puisque tu fais ce que tu veux, tu n'es pas heureux car tu sais que ce que tu fais ne t'apporte que le faux, c'est un miroir que tu vois devant tes yeux et tu apprécies. Tu apprécies l'image constante que te renvois le monde. Pourtant Petit Homme, il existe dans les rues six milliards d'êtres que tu croises et que tu ignores, six milliards d'êtres qui chaque jour se contraignent à une vie dure, de labeur, de souffrance et d'amour. Qui se contraignent à vivre. Tu les ignores pour ne pas voir qu'ils ont raison, tous ces gens, de souffrir leur amour, de souffrir leur peine, et de se faire violence face à la facilité des envies. Réaliser ses rêves c'est se fuir, c'est fuir sa vie et tout ce qu'elle représente. Tu ne dois pas réclamer la peine ni la souffrance Petit Homme, tu dois l'accepter, la prendre comme elle est, et l'avaler d'un trait. Même si tu sais que cette fois la pilule ne passera pas, ce n'est pas pour autant que tu enfanteras des haines absolues ni des destructions de ton être. Toute peine se comble, toute tristesse se noie, et un jour Petit Homme, tu seras heureux, sans même savoir pourquoi, simplement, heureux, sans d'autre raison que celle de l'être sans raison.

Petit Homme un jour deviendra grand
Des espoirs déçus naitront des amours violents
Des peines de coeur, un apprentissage.
Un jour Petit Homme tu auras l'âge.

L'âge de jouer dans la cours des grands
Celle pleine de rêves et d'idées d'enfants.
Tu ne seras pas dupe, seulement sage
De croire à la raison, d'y croire sans rage.

Il faut admettre et s'incliner
Pour vivre et pouvoir aimer
Faire des compromis et y croire
Aux passions, à ton histoire.

Arrêter de réaliser ses désirs
De croire à l'unique plaisir
Le vrai n'existe pas dans le beau
Ce qui est doux et bon n'est que faux.

Le monde te parait parfois coloré
Accueillant et animé
C'est l'image que tu lui donnes
Il faudrait que tu te pardonnes.

Ce n'est pas ta faute
Il faut se l'avouer
Tu ne l'as pas demandée
Cette vie sans hôte.

Petit Homme ta mère est morte
Ton chien dort et ta femme pleure
Petit homme arrête toi et compte les heures
Ne toque plus à cette porte.


Ce
N'est

Pas
Ma
Faute.

Samedi 21 mars 2009 à 20:14

http://cestpasmafaute.cowblog.fr/images/bfTZDg84jwDy.jpg
Ecrire est mon exutoire.

Wrong.

Samedi 21 mars 2009 à 19:39

https://www.kmmatch.com/media/catalog/product/401_1_07_07_07_50_4_small.jpg

"
Quoi qu'il me semble que tout ça soit une perte de temps infini et surtout, impossible à arrêter dans l'état où nous sommes.

Comprenons-nous bien: Il n'y jamais de chose parfaite en l'état même, il y a des points de vue divergents, qui placent ou déplacent, certaines idées, personnes, ou certains objets, du piédestal sur lequel nous avons pu les placer pendant un temps donné.

Voilà la réalité, ma réalité plus précisément. Comprenons-nous bien, ce n'est pas un traité de paix, et encore moins une déclaration de guerre, c'est exactement la neutralité de la souffrance, c'est l'absence même d'une volonté cherchant une explication, c'est, à tout dire, l'absence même d'un but ou d'une utilité quelconque si ce n'est celle de me comprendre moi-même, et par là, te faire comprendre.

Nous aurions pu vivre tellement heureux, tellement simplement si effectivement, il y avait eu ce changement si prompt à te détourner de ton ancienne vie, de ton passé, et dans cette voie, moi de mes questionnements si absurdes et de mes rêves d'ailleurs. Comme Sartre, je pense trop que l'homme est coupable de tout ; pour réussir à percevoir un quelconque changement si profond ou voulu soit-il comme la simple réponse, ou plus exactement, comme la plus claire des solutions. J'aurais bien pu y croire, autant que je l'ai désiré, cependant, il y a toujours une ombre au tableau, ou autrement dit, une vérité inavouée.

Nous y venons.

Expliquons le mal par l'absence, le bonheur par la réussite, l'amour par la jonction de deux entités perdues. Ce que je tente en vain d'expliciter de manière détournée, c'est que laisser la vérité éclater n'a aucun bon sens voire même, aucun but précis. Il n'est d'aucune utilité pour qui que ce soit, de connaitre la face cachée de la lune. Je tiens à nuancer, en affirmant que l'utilité individuelle comme commune n'est en rien l'objectif de ma vie, ni même de la vie que j'aimerais vivre, et ce, bien au contraire. Je penche parfois à ne rechercher que l'inutilité, pour des questions aussi bien morales qu'éthiques, et m'établir assurément dans une voie éloignée de tout penchant consumériste ou exploiteur.

Comprenons-nous bien, je ne cherche en rien à amoindrir ou à grossir la fierté qui habite dans tout ton corps, seulement, tu ne me comprends pas, et quand bien même j'arrive à voir cela comme quelque chose de positif, c'est que tu ne cherches ni veux me comprendre un seul instant. Tergiverser sur le sujet pendant des heures serait peine perdue, et paradoxalement, d'une inutilité totalement fondée. Pour définitivement clore un passage paradoxal comme on peut rarement en trouver, c'est mon questionnement personnel et sûrement vain qui me pousse à faire ça, et à trembler en me demandant: pourquoi n'avouer qu'une demi-vérité? pourquoi ne reconnaitre que le monceau visible de l'iceberg, quand en dessous se cache l'illustre et fameuse vérité? Ce ne serait ni trop demander, ni trop difficile, mais cette raison qui m'est inconnue et semble me torturer, parait si importante à mes yeux si on l'imagine dans son sens contraire encore une fois: pourquoi cacher, ce dont tout le monde se doute.

C'est d'une banalité.

Je voudrais, une fois pour toute, que tu comprennes très clairement, que toute cette histoire hantera à jamais ce qui aurait pu être dans ta vie, comme dans la mienne, cet espace serein de perfection et de sincérité, cet espace que nous avons à priori si longtemps recherché. C'est ici que je mettrais un point d'honneur à douter de ta volonté totale de partager ces instants avec moi, au point où nous en sommes. Quel dommage de gâcher, ce qui effectivement, aurait bel et bien pu être, sur le long voire très long terme, notre première comme notre dernière histoire d'amour, et qui ne sera finalement, que le gâchis simpliste d'une femme infidèle et d'un homme hanté.

"

Qu'importe la loyauté, l'amour, la gloire et la justice. Je veux la vérité.

(C'est vrai que les dents jouent un rôle primordial.)

Dimanche 15 mars 2009 à 3:34

I don't want to have to pull out the old photo album
I want to be able to point across the room and say
She is sitting right over there.

Promis, j'arrête tout, linux, les jeux, les films, la musique, l'ennui. Je me suis fais une promesse, je vais devoir m'y tenir.

Here we go /o\

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