Mercredi 25 mars 2009 à 20:20

Ce que vous ne comprendrez jamais:

"

Je ne vois pas ceci ou cela, celui-ci ou celui-là, comme un de plus ou un de trop, il y a bien longtemps et peut-être même depuis trop longtemps que j'ai arrêté de compter. Il y a un nombre sûrement trop peu commun, ou paradoxalement, inquantifiable. A savoir pourquoi, en tant qu'homme, en tant que lien, que moitié, qu'autre, que semblable surtout, je n'arrive pas à accepter cela comme une simple statistique ; un évènement passé, dépassé, par tout ce qui nous entoure. 

Il fût pendant un moment assez aisé de rapporter toutes ces histoires qui se créent dans ma tête à la fierté, la dignité, ce devoir d'homme, que de garder la tête haute et la main sur les bourses ; toutes les bourses. Cette image si commune, qui s'impose tellement car elle est effectivement celle que désire véritablement les femmes ; celle que désirent les femmes véritables.

Je ne me suis pas prostré dans un tel état de réflexion, d'enfermement, de complexité, pour finalement me laisser emporter par un caractère typiquement masculin. Ce n'est pas moi, et ce n'est pas être hypocrite de dire que bien trop souvent, mon pénis disparait au profit d'une intensité réflexive quasi-féminine.

Pour en venir à la solution, l'explication, à toute cette incompréhension: c'est le sentiment de faiblesse que je recèle dans toutes ces aventures, de soumission, de facilité. L'être tel qui l'est, faire tel que fait l'être, être tel qu'on nous fait. Ce manque complet, incroyable, d'insurrection, de dépassement de soi-même, croire en nos actions comme nous pouvions croire au paradis. Tenter sa chance, en gâchant ce qui fait de nous des hommes et des femmes. Répondre aux ordres, lorsque le choix de refuser n'entrainant aucune conséquence, restera pour moi, le symbole direct d'un manque total d'intelligence, de personnalité, ou pire encore, de respect de soi-même. C'est ne pas comprendre, que notre être se construit sans les autres, sans le monde, qu'il faut apprendre de nos échecs, mais que nous naissons seuls, nous vivons seuls, et dans le meilleur des cas, nous mourrons seuls. Voilà, devant toi, la solution, mon explication, à cette obsession, je cherche, je veux découvrir cette fois où nous aurons dit non singulièrement, en pensant à bien, en utilisant ce qui devait nous servir à nous élever pour faire de nous des hommes, des femmes, et non nous  rabaisser tels ces êtres infâmes et rampants que sont les femmes de mon esprit. 

Je le cherche toujours.
Je ne le trouverais sûrement jamais.
Je n'en serais pas le témoin dans tous les cas.
Oh que non.

Au-delà ça, maintenant que nous avons compris qu'il n'était pas si difficile de dire "non", remplaçant un "peut-être" si désuet qui résonne dans l'air comme ces oui dissimulés lors d'amours non assurés. Nous ne savons que dire que ça: non. Non à tout, non à l'espoir, à la vie, à la croyance, non à l'amour simple. Nous gâchons, nous tuons avant qu'elle ne soit née cette possibilité si salvatrice qui laisse voir l'imprévisibilité, le plaisir et le rêve. Nous ne faisons plus rien qu'agir en pleine réflexion. Ce qui nous faisait défaut, aujourd'hui est trop vaste, trop immense pour être amoindrit. Nous mettons un point d'honneur à ne faire que ce que nous désirons, oubliant, tuant, autrui qui risque sa vie et ses liens à chaque volonté profonde. Le temps passe, et nous nous enfonçons dans cette impossibilité de vivre, ballotant constamment entre le pire et l'absentéisme. Nous voilà tour à tour, selon l'envie et la vie, tyran ou esclave, roi ou sujet.

A trop se battre on perd tout espoir
A trop se perdre on se bat le soir.
Un oui pour un non, tu ne fais que t'exécuter:
Je joue à ne rien désirer.

Promenons-nous dans les bois
Comme une toute première fois
Peut-être que le loup n'y est pas
Il est souvent parfois.

"

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