Mardi 4 août 2009 à 21:45

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Personne n'est (comme) moi, et ça me fait royalement chier.

Je crois que certaines personnes détiennent une sorte de vérité. Par une sorte, entendez un des multiples genres sous lesquels la vérité se divise. Nous vivons tous dans notre monde aurait dit Kafka, et chaque monde a sa vérité propre. Notre but dans la vie, nos rêves, notre conception de l'amour etc. Toutes ces idées que nous prenons pour communes mais qui sont essentiellement les nôtres. Tous se pensent exceptionnels, et tentent invariablement de satisfaire les besoins incessants du monde dans lequel ils vivent.

Mon monde parait de plus en plus imperméable, non pas face à une réalité économique, sociale, qui n'est finalement qu'un ensemble de monde joints, ceux des plus grands comme des plus faibles ; mais davantage face aux mondes qui m'entourent. Je ne peux défendre des idées qui dans leur monde, s'apparente bien plus à des mensonges qu'à des dérives de vérité. Je suis un menteur et je ne vois pas, je ne comprends pas, la réalité.

Les années passent et la pression de l'unanimité se fait de plus en plus forte. Jamais personne n'a essayé ni même voulu faire vivre une seconde de plus mes vérités, et sauvegarder ainsi le monde qui les contenait. Avec ce monde s'écroule mon être que j'ai mis un peu trop longtemps à bâtir, être encore frêle et mal assuré. Je n'ai rien à reprocher, rien à avouer, la destruction de mon âme ne fût une épreuve douloureuse seulement dans les premiers temps, aujourd'hui, elle panse ses plaies en appréciant les vérités environnantes.

Mais quelqu'un qui meurt existe toujours, dans les coeurs, dans les esprits. Le souvenir de mon âme survit et surgit parfois dans des moments d'intense solitude, où l'unanimité, la raison, et le sens commun ne sont plus que des mots étrangers. Les voix parlent à nouveau, sans être rancunière, et reprennent leur travail journalier: elle me disent quoi faire, quoi penser, quoi écrire. Ces voix partagent mon monde, elles seules comprennent, entendent, savent mes pensées, et même si elles sont moi, je ne saurais les reconnaitre.

Je ne peux pas blâmer la mort prématurée de mon âme, car j'en suis le seul meurtrier. Qu'importe mon environnement, les qu'en dira-t-on, les influences diverses, ce sont mes mains qui sont à l'origine de son étouffement. Je regrette seulement d'être si jeune, vivre la mort d'un proche lorsqu'on est à peine en âge de raisonner est harassant de douleur. Je ne connais plus la paix, but de mon ancienne vie, je ne connais plus ces rêves d'ailleurs. J'ai assassiné la part de mon être dont j'étais fier, l'unique part de mon être.

Il me faudra encore quelques temps pour être définitivement en rémission, mais je ne m'inquiète pas trop, cela viendra bien plus rapidement que je ne le pense. La souffrance qui s'amenuise peu à peu me rappelle seulement le départ d'un être cher, qui paradait certains soirs, certaines nuits, et qui m'accordait un tant soit peu cette fierté, qui assouvissait cette envie d'être encensé, que ce soit par les autres ou bien par soi-même. Je suis à nouveau en bas de l'échelle, d'où me guettent des hommes et des femmes dont j'essaye de pénétrer le monde, et ce avec la plus grande difficulté tellement mon ancien monde est un handicap dans le nouveau.

Je suis alors aux antipodes de ce que j'ai pu être, parce que mon âme n'a pas su résister à l'acharnement de millions vérités trop lourdes et trop absurdes, véhiculées par la terre entière. J'ai abandonné celle qui avait su me consoler toutes ces nuits d'hiver, qui avait éclairé tous ces moments trop sombres dans lesquels tombait mon esprit, et qu'il ne connaitra plus jamais, comme la paix.

La vérité est morte
Vive la vérité.

Vivre la vérité

Dimanche 2 août 2009 à 0:55

La nuit, toutes les âmes sont grises.

J'espère un jour accomplir assez pour me rassurer.

Bâtir, un monde, ma vie.

Dormir la conscience tranquille.

L'âme en paix.

Le coeur au repos.

Les yeux fermés.

Nettoie ce qui n'est pas toi
Souffle la poussière sur toi
Éteins la lumière
Regarde les ombres
Qui errent

Je veux bien faire la belle, mais pas dormir au bois
Je veux bien être reine, mais pas l'ombre du roi.

Quand je doute
Quand je tombe
Quand parfois je ne suis pas.

J'étais là
Et je n'ai rien fait.
"

Samedi 1er août 2009 à 2:45

Parfois.

Promis, un jour, je vous expliquerais.

Samedi 1er août 2009 à 2:07

Je n'arrive plus à écrire, alors je cherche dans mon cahier ce qui me plait.
C'est vieux, et c'est tant mieux.

"
Le jour se lève
Mon amour,
Et tu ne fais que dormir.
Alors que déjà mes yeux se fatiguent
De voir défiler la grève.
Et toujours
Si encore je respire
Mon corps contre toi se ligue.

On n'a pas d'âme à 17 ans.
Ni à 18.

On n'a pas d'âme quand on a 18 ans,
Seulement trop d'amour.
Je l'ai vu, puis il a disparu,
Puis je me suis trompé de voie.

Et les clowns diaboliques, entourés de bouffons brandissant leur sceptre, crieront à la gloire du désespoir et de la tromperie des corps, lorsque se sera dilué dans notre sang plus de ruptures que de continuités, lorsque notre cerveau sera plus de ruptures que de continuités. Quand chaque petit atome se décrochera, et volera tranquillement dans l'air libre chargé de poussière plus que de vie ou de sens. Lourd, lourd de poussière. Disparaissons, un instant, sous la vie, un instant, de notre vie, un instant.

Envole-moi dans ton amour, fais moi suivre la marche, apprend-moi à aimer et à tuer tes ennemis qui seront les miens, les gestes qui sauvent et ceux qui tuent, les gestes fauves et ceux trop vus.

Je serais un soldat sans pareil
Un amour plein de veille
Un absent à merveille.

25/10/08
"

Vendredi 31 juillet 2009 à 3:03

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C'est mon nouveau fond d'écran, il claque!

"
Il y a très longtemps que nous ne nous sommes pas parlé sérieusement quelques minutes, et il est vrai que depuis quelques semaines, voire quelques mois, il résiste dans mon esprit des questions auxquelles je n'ai encore trouvé ni réponses, ni solutions pour les éluder. Je me sens parfois étranger à moi-même, comme si je n'étais plus le même, comme si ma vie n'avait été que l'élucubration d'un homme ivre, qui de ci de là, décide d'aimer telle femme, de faire tel métier, d'avoir des enfants. Certains matins je me réveille à vos côtés, et je vous admire comme au premier jour où nous avons partagé le lit conjugal ; d'autres, je me lève sans penser à vous regarder, oubliant votre présence. Ce n'est pas un mal être, ce n'est pas une remise en question, c'est un sentiment bien plus profond, bien plus ancré, ce n'est pas une cicatrice qui s'ouvre sur des déceptions passées. C'est un cancer, une gangrène de l'âme, qui peu à peu, s'étend, et m'attriste au plus haut point.

Je m'assois, j'observe mon interlocuteur, et je ne me sens pas dans mon état normal, pas à ma place: ici à parler d'argent, d'avenir, là à parler d'amour, de projets, ou là à parler de moi. J'acquière un regard subjectif sur ma vie, mais ce regard est celui d'un autre, d'un autre que je n'ai jamais été, et que je n'ai jamais voulu être. Je m'écoute et me vois, comme si j'assistais à la première d'une pièce de théâtre dont le thème est mon existence et l'acteur principal nul autre que moi. Pourtant, j'assiste à cela, impuissant, incapable. Je suis un piètre metteur en scène, et je vois bien que je joue faux, enfin qu'il joue faux. J'entends raisonner dans ma tête, comme une seconde voix, une seconde pensée, qui me rappelle de temps à autres que je ne suis pas seul, qu'il existe le monde. Je me sens faible, mon coeur s'accélère et je manque de m'évanouir. Je suis peiné, peiné comme je ne l'ai jamais été par une quelconque rupture amoureuse, par un quelconque décès. Mon âme souffre d'un manque incurable: le cancer s'étend, et je suis le seul médecin qui comprend ces douleurs.

Je vous en parle ainsi, car mon âme se guérit de temps à autre en se nourrissant de tout ce que j'éprouve pour vous, c'est une cure difficile et douloureuse, que de combattre un sentiment de distance par des liens forts et étriqués. C'est jeter de l'huile sur le feu, c'est se laisser sombrer pour mieux remonter à la surface. Il m'arrive de me plaire dans cette absence d'être, de devenir spectateur, je ressens cette paix intérieure, les contrariétés disparaissent pour laisser place à une tranquillité des plus agréables. C'est le retour à la normale qui s'avère difficile, je me sens lourd d'une peine, d'une douleur, dont je n'arrive jamais à me séparer. Je me suis séparé de mon être, après quarante quatre ans de vie commune sans encombre, et ce sans raison. Je me suis réveillé un matin, ce matin, et je me suis vu n'être plus que le reflet du miroir, rien d'autre que ce corps, vide de tout sens, de toute passion. Je n'étais plus un homme, j'étais ce reflet, cette chose sans nom, sans aspiration. Je suis devenu un chrétien qui a perdu la foi, et cette perte irrémédiable m'est d'autant plus douloureuse à accepter qu'elle n'était pas volontaire, et inattendue.

J'ai allumé la lumière du miroir, pour voir une dernière fois l'homme que j'étais, avant qu'il ne disparaisse sous mes yeux. Je l'ai vu mourir et s'effondrer sur le sol, s'arrêter de respirer, ne plus bouger. Je n'étais désormais que le reflet de cet homme, observant d'un regard extérieur toute sa vie, son passé comme son futur, et n'y trouvant rien à sauver. J'ai pleuré comme un enfant ma propre mort qui venait d'avoir lieu sous mes yeux. J'ai pleuré des heures dans la salle de bain ; j'ai d'abord pleuré ces larmes de deuil, qui inondent le visage et nous donne cette impression qu'elle ne s'arrêteront jamais, puis j'ai pleuré mon âme, morceau par morceau, elle s'échappait par mes yeux, je me voyais disparaitre.

J'ai encore pour vous, les sentiments les plus purs, et les plus sincères, vous êtes celle qui réanime ce corps disparu, celle qui retrouve et rattache les morceaux échappés de mon âme. Je vous dois ma continuation, ma survie, même si cet état est artificiel. Je subsiste sous vos baisers, libérant une décharge, défibrillateur humain, mais mon corps vit désormais bien loin du vôtre, et nos quelques étreintes ne font faire à ma chair que des soubresauts, des convulsions qui témoignent définitivement de sa mort cérébrale.

Je suis mort un jour de septembre, un samedi.

- Et ce jusqu'à ce que la mort nous sépare.

"

A trouve que ce texte c'est du caca.

Jeudi 30 juillet 2009 à 21:28

Oh et puis merde.
Je vous emmerde tous et je n'écrirais plus jamais rien.

Lundi 27 juillet 2009 à 18:15

Tout cela est très très vieux....*

"
Je suis Rachid, Mohammed, Abdala.

Je suis tous et personne. Je suis la peur, votre peur. Je vis le jour comme la nuit. J'existe dans votre esprit comme dans la réalité. J'arpente les rues d'une démarche agressive. Je ne parle pas, je crie. Je suis l'homme aux mille visages, je suis l'homme sans visage. Je suis le mal de la nation, le déchet d'une société sans jeunesse, l'être sans valeur. Je corromps comme j'ai été corrompu. Je suis issus d'un bas quartier, jai vécu une sous-vie, quoi de plus normal pour un sous-homme? Pourtant, je suis celui qui roule en Mercedes sans avoir de travail, celui qui a dix frères et soeurs, des enfants, et qui ne manque de rien.
Je viens du passé et vis dans le futur, je suis intemporel.
Lorsque vous me regardez, vous prenez conscience que votre vie est misérable, que je n'ai aucun droit de mériter ce que je possède. Je suis celui qui vend à vos enfants de quoi vous oublier ; celui qui vous trouve très charmante mademoiselle ; celui qui a connu la prison. Je suis le mal sournois, je me tapis, prêt à bondir. Je suis celui qui connait le sentiment qui suit un meurtre. Celui qui, sous sa ceinture, a deux gros calibres. Je crois avoir tout vu, tout connu, à dealer de la Coke sur le terrain de basket, du crack dans les vestiaires, je finirais comme ma vie a commencé: sur le bord d'un trottoir.

*

Je suis Pierre, Jean, Matthieu.
Je ne suis le fils de personne, si ce n'est celui du voisin. J'ai un bel avenir, une belle maison, des beaux-parents, de belles amies. Ma vie est une pseudo-souffrance que je répercute sur moi, que j'uppercut sur elles. Je fournis mes amis, je bois, sniffe, baise, triangle équilatéral. Je suis l'angelot tombé du ciel, la sainteté en personne, la jeunesse d'aujourd'hui. Je suis les statistiques, je suis ces reportages débiles à la télévision. Je consomme trop, pour aimer mes parents. Je ne sais rien de moi, et je finirais loin de mon corps. Je ne suis qu'un néant, qu'un trou béant. Je présente les journaux, jeux télévisés, je suis drôle, amical. Je me tue chaque jour, jusqu'à ma disparition.

*

Je suis Marie, Sophie, Madeleine.
Je suis l'acolyte et l'aphrodite. Bénie de mes géniteurs, exemple parmi les exemples, femme parmi les femmes. Je suis celle au passé trouble, que moi seule connait. Je suis celle qui sourit le matin, qui sourit le soir, le nez plein. Je rêve de rendre le monde plus beau, quand mon âme se décompose. Je trahis et ment, je ne suis plus enfant. Certaines dérapent, divergent, quand il y a longtemps que j'ai pris cette mauvaise voie. Je ne veux pas me sauver, et personne ne pourrait. Je me vends, comme un produit: une, dix, cent fois. Je ne connais ni regret, ni remords, je vis comme je jouis, comme je pleurs la nuit. Je n'ai que des bribes de mon passé, ma vie appartient aux autres.
J'aime l'alcool comme les hommes, fort. Je suis la vierge tombée du ciel, Eve et le serpent, la sainte déchue. Une fois de trop et la vérité éclatera. Je n'aime personne, je n'aime que moi. Ma vie est la perfection détournée. Je ne suis qu'une image, qu'une ombre chinoise, j'habite vaguement les esprits le temps d'une nuit. Rien ne compte, rien ne compte si ce n'est moi. Je suis l'éventualité, la possibilité.

Je ne suis rien
Je suis la destruction
De toute passion.
Je ne suis rien
Une chienne,  un objet
Qui se joue, se complait
D'un féminisme ambiant
Sauvant putes et enfants.

"

Life is a favor
Love is a flavour
Death is a fever.

Jeudi 9 juillet 2009 à 1:02

Je pars demain.


"
Si je dois faire un bilan personnel de cette année, je dirais qu'il est pleinement positif. Je me suis séparé de tout ce qui encombrait ma vie et réduisait mon espace vital. La femme qui vivait chez moi depuis des années a enfin décidé de partir, emmenant avec elle ses ignobles rejetons insupportables qui m'ennuyaient du petit déjeuner au diner. J'ai quitté l'appartement meublé de 200m² que j'habitais pour aller vivre dans la campagne Irlandaise, là où il ne pousse pas d'oranger. Mon patron m'a remercié pour mon travail, j'ai donc trouvé juste de changer de job, et aujourd'hui je suis sans emploi, ce que j'ai toujours rêvé d'être. Ma vie a retrouvé un sens, un sens perdu depuis plus de vingt ans. Elle a désormais un goût, une odeur, une texture, une voix: celles et ceux de la solitude.
"

Vous savez, je n'ai pas de chien, et je ne m'en porte pas plus mal, j'ai toujours réussi à vivre seul, même si je ne l'ai jamais réellement été. J'ai vécu entouré de moi ; moi et mes personnalités, moi et ce qui se trame dans mon esprit, moi et mes idées. Elles ont souvent été des compagnes agréables, qui m'éloignaient un tant soit peu du monde auquel je désirais tant m'arracher. Elles étaient mes femmes, la polygamie spirituelle à ce côté bénéfique que la polygamie maritale dénigre: cette absence de devoir, de responsabilités, de concurrence.

Enfin.

Je ne serais pas comme je suis toute ma vie, il y a bien un jour où je vais me réveiller, sortir de cette torpeur, de cette langueur qui m'avale tous les jours et m'empêche de mettre à profit ce que je prétends être. Ce jour là, me parait à l'avance, bien dramatique.

Jeudi 2 juillet 2009 à 23:35

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Je vois mes enfants grandir, mon fils devenir un homme, mes filles devenir des femmes. Le futur se présente à eux, quand c'est mon passé qui resurgit : il y a bien longtemps que je ne grandis plus mais que je vieillis. Mon corps s'affaisse sur lui-même, comme mon âme, et rien ne résiste plus au temps. Mes relations amoureuses sont inexistantes, les femmes m'abusent, jouissent, et me jettent. Pourquoi s'encombrer d'un père? Je n'ai jamais été l'homme dont on tombe amoureux, ni même celui dont on s'éprend. Mes filles m'admirent secrètement, mais comme toutes les femmes, elles tomberont amoureuses.

Si les ressorts de mon lit grincent encore certaines nuits, ce sont les miroirs de la maison qui s'attristent en constatant ma vieillesse avancée. J'ai perdu tout mon espoir en le plaçant dans les femmes, c'était un placement en bourse risqué, mais avec un joli petit lot si cela fonctionnait. Certains gagnent gros, mais je fais partis de ceux qui ont tout perdu. Ce n'était pas si dangereux, de faire comme tout le monde. J'aurais aimé trouver quelqu'un d'assez courageux pour savoir se soumettre à mes choix, à mes envies, à mes idées, quelqu'un qui aurait pu faire de moi un homme dans ma maison. Je n'ai trouvé que des maîtresses de maison, pleines d'ambition, débordantes de valeurs, d'à priori, de désirs sexuels insatiables. Tomber amoureux, c'est devenir un menteur, et je n'ai jamais su mentir à toutes ces femmes, si simples, si dépassées, prétentieuses de leur sexualité libérée, comme de leur esprit ouvert. Je n'ai trouvé en elles que les faces sombres d'une féminité en pleine décomposition, qui se cherche, tel un enfant, en se scrutant dans le miroir essayant de comprendre comment ce reflet, peut être le sien. La souffrance de la femme n'est qu'une demi-mesure, elle panse ses plaies comme elle se les inflige, en mentant.

J'ai abandonné ce qui faisait de moi un homme le jour où j'ai décidé de comprendre les femmes ; subjugué par la différence, on se laisse piéger par l'indifférence de certaines. J'ai appris à être patient, à l'écoute, bon comme le pain, doux mais ferme, laissant de côté tous ces instincts masculins que je jugeais vains. Je voulais la paix et j'ai obtenu la torture de l'esprit pour apprendre à me surpasser, j'y suis finalement arrivé pour mon plus grand bien. Ce sont les femmes qui m'ont fait regretter l'animal que j'étais, ces femmes si simples, si bêtes, si loin de cette complexité que j'attribuais à leur sexe. Elles ont su profiter de moi, comme d'un chien: on le caresse, on le nourrit, on lui fait sa toilette, mais à chaque aboiement, à chaque grognement, on le menace de le perdre dans la forêt, ou d'en acheter un autre. En tuant l'animal, l'homme que j'étais, j'ai domestiqué la seule partie de mon être qui aurait pu me faire me rebeller, fuir, ou bien mordre.

Si j'ai choisis la solitude, c'est pour éviter à mon âme cette accoutumance à un être qui ne verrait en moi qu'un compagnon, un partenaire, plus qu'une moitié. Les bâtards qui errent encore dans la ville, mordent, agressent et aboient à l'approche d'une femme me considèrent comme un chien abandonné, et non plus comme un homme de salon.

Jeudi 2 juillet 2009 à 1:19

Je peux tout te dire, tout. Tout ce que tu sais, tout ce que tu sens, je peux l'expliquer, lui donner une cause, un but, et une fin. Je te connais, car tu es semblable à une femme que j'ai rencontré, et qui m'a aimé, comme tu m'aimes, comme toutes les autres m'ont aimé. Ni plus ni moins, tu es, une femme. Je n'ai pas perdu tout espoir en l'homme, mais de femmes en femmes, mon admiration s'est très vite transformée en dégoût, puis en cette sympathie que l'on éprouve vis à vis des êtres faibles que sont les animaux domestiques.

"Si le meilleur ami de l'homme reste le chien, il n'y a aucun doute là-dessus, son meilleur ennemi est la femme. "

J'ai toujours donné raison aux bourgeoises et aux femmes de milliardaires: se vanter et jouir d'une richesse, même si elle n'est pas la leur, possède cet aspect concret de domination. Elles peuvent profiter comme bon leur semble de leur vie, se payer tout ce qu'elles désirent, et leur sujet de prétention est indéniable. Surtout lorsqu'on le compare à celui de ces souillons, ces gamines de cours d'école qui revendiquent et brandissent leur intelligence, leur savoir, comme une arme absolue et imposante, qui se révèle être finalement cet artifice purement féminin derrière lequel se cachent la niaiserie, le manque de raison, et la féminité. Elles ne sont pas plus douées d'intelligence ou de savoir que peut l'être un enfant à qui on fait apprendre par coeur sa leçon. Leur accorder la liberté ne suffit plus, elles en usent, et en jouent, en glapissant le soir devant la porte pour sortir entre amies, car les meutes font toujours le meilleur effet. Je ne pourrais jamais croire une femme, comme je ne pourrais jamais lui accorder un quelconque crédit ou une simple admiration purement objective, et ce sans machisme aucun. Je ne suis pas de ces chiens, de ces bâtards perdus, sans but et sans croyance, qui planent sur le monde, prônant une domination physique sur les femmes, autant qu'intellectuelle. En m'adressant à eux, je leur dirais que nous ne sommes plus à l'âge de pierre, et l'animal qui peut encore sommeiller en nous ne doit être réveillé uniquement lors de nuit de beuveries, ou d'adultères.


A en a marre d'écrire.

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