Mercredi 12 août 2009 à 20:59



Je suis un soleil.

"
Dolorès, femme de mes nuits, femme à la petite vertu. Je ne dors que très mal, et c'est en pensant à toi. Certains hommes, certaines femmes ont tout abandonné, leur âme et leur chien, dans l'abîme du temps qui, ils le savent, ne résoudra rien mais les fera disparaitre.

Dolorès espoir de mes jours, sans qui je ne serais qu'un homme plein d'amour.


C'est la simultanéité des vies, ces droites parallèles qui m'obsèdent.
Que fait à présent cette personne?
Celle que je n'ai vu qu'une fois, celle que j'ai embrassée pour la première fois, celle qui m'a tout donné cette nuit là, celle que j'aimais autrefois?
Mon esprit se nourrit de souvenirs, ils évoquent un passé perdu dans les distraction du présent et les problèmes futurs.
Toi que j'aimais tant, qu'es-tu devenue sans moi?
Toi que je n'ai baisée qu'une fois, comment va ton mariage?
Ce n'est pas une réponse que j'attends. Les hommes et les femmes vivent en parallèle, et parfois, comme la chute des molécules, leurs chemins se croisent, se confondent, puis se séparent naturellement.

L'amour n'est qu'une erreur de parcours.
"

"
La souffrance est un jouet dont on doit apprendre à s'amuser, à se divertir, à en jouer.
L'ennui de trouver la souffrance a su se muer en un jeu, une partie de plaisir, où peu à peu, celle-ci est devenue ma distraction quotidienne. Nous ne nous quittions plus, Dolorès et moi, je commençais presque à redouter certaines de ses absences. Elle m'apprenait bien plus que tout être physique. Comme tout joujou, la lassitude succéda à l'engouement de la découverte, après quelques longs mois à la découvrir, à l'inspecter, à l'exploiter au maximum de ses capacités. 
Sa présence devint alors gênante, elle n'était plus désirée. Elle s'imposait du réveil jusqu'au coucher, dictait sa loi, tel un enfant trop capricieux. Le jeu s'est alors transformé en haine profonde et considérée. Dolorès n'était plus Dolorès, elle n'était plus que les réminiscences de son être, elle prenait ses aises, elle n'avait pas changé, elle s'était amoindrie pour devenir oppressante, violente, vile, comme une femme.
Je ne la supportait plus, cette fille des rues, cette fille des princes, qui réclamait mon âme.
Les jours passaient et je devenais l'instrument de sa propre distraction: le joueur devenait jouet. Je ne savais plus comment la faire partir, car j'étais incapable de me souvenir comment elle était venue. J'étais traqué, poursuivis, la seule rédemption que je trouvais était dans l'anéantissement de mon âme certaines nuits.

De cette rédemption je n'en sais que peu de choses, car je n'en ai que peu de souvenirs. Je ne vivais plus, je respirais, mais mon âme me quittait me permettant, un temps, de ne plus cotoyer Dolorès. Je fermais les yeux un instant, et les rouvrait dix heures plus tard comme réveillé d'un coma. Pourtant je n'ai jamais aussi peu dormi que ces jours où Dolorès ne savait pas où me trouver. Le manque de sommeil anesthésiait mon âme, et la crainte disparue, il lui était impossible de me localiser.

Dolorès, femme de mon âme, jouet gauche et violent aux manières enfantines.
Dolorès, enfant de mon enfant, distraction sans peine et bonheur de souffrir, apprendre avec plaisir.
Dolorès, enfant de ma femme, traque, poursuit, mon coeur, le jour la nuit, pour que mon âme meurt.
"

Vous savez quoi?
Je suis de bonne humeur ce soir, et vais me coucher tôt.

Par glandeur-rockmantique le Mercredi 12 août 2009 à 21:22
C'est un extrait de quoi le texte entre guillemets ? Il m'intrigue beaucoup, il est beau et malsain en même temps.
Par glandeur-rockmantique le Jeudi 13 août 2009 à 19:05
Dans ce cas, respect. C'est carrément bien écrit.
 

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