Dimanche 28 juin 2009 à 6:10

Je pense souvent à pleins de choses à écrire, mais une fois devant l'écran, je n'ai envie que d'aller me coucher. Je ne sais pas comment font les écrivains, ou ceux qui vivent de l'écriture. J'ai de ces passages à vide, où rien n'existe sous mes doigts, dans ma tête, je me laisse vivre, inlassablement ; ou ces moments ininterrompus, où j'écris pendant plusieurs heures et que je stoppe parce que le soleil se lève.
Définitivement, je ne sers vraiment à rien dans ce bas monde. D'autant plus bas, depuis que le plus grand d'entre nous est mort.
Je farfouille dans mes cahiers, et je recopie, sait-on jamais! J'ai toujours des visiteurs chaque jour, peut-être que ça pourrait intéresser quelqu'un. Je sais, cette plaisanterie n'est pas très drôle.

Février

"
Pourquoi aujourd'hui plus que demain, qu'hier?
Je ne vois en toi que les restes amoindris de mon passé. Tu es cet amour, sans évolution, sans omission. Tu vis, comme ces enfants, comme ces vieillards, sans rien remarquer, te plaignant de tout, sans apprécier, sans souffrir. Il y a cet homme, lui que je ne connais pas, lui que je ne laisse pas indifférent, et ça tu ne le vois pas. Ses yeux me sourient, sa bouche me dévore, et tu ne fais rien. Rien si ce n'est rester là, là à me dire :
"Tu m'aimes, bien sûr que tu m'aimes. Ce n'est qu'une passade, un mauvaise période, tout le monde en a, de ces temps où on ne sait plus, ce que l'on veut, ce que l'on aime, ce qui est bon pour nous, plus rien. Tu m'aimes pour notre passé: quand j'ai su être là, je suis ton sauveur, je t'ai fait changer, je suis ton souvenir [ celui qui t'a fait tout arrêter, je suis ton suprême.]
[Tu étais, tu étais un homme, avant moi.]
Je te regarde, je te regarde autant si ce n'est plus qu'auparavant, et je voudrais rattraper ce qui a bien pu s'envoler, s'échapper de mon coeur. Le cloisonner, l'emprisonner, et l'aimer. Tu n'as rien fait, je n'ai rien fait, et c'est notre inactivité qui me rend coupable. Tout perdre: argent, mobilier, maison, objets sans utilité, tout se retrouve. Une fois l'irréel disparu, il ne reste que des fragments pour nourrir l'âme qui s'affaiblit. Jusqu'à la pénurie, la famine, et définitivement la mort de celle-ci. Elle ne supporte plus de se scinder pour un autre, alors le temps fait le reste ; retrouver le courage, retrouver la réalité, retrouver qui nous étions, et qui nous sommes devenus. Ce jusqu'à plus rien, l'anéantissement de l'autre, une existence lourde et difficile à porter, sans aucun sens. Il ne subsitent que la mémoire, qui tourne en boucle, un geste, une chanson, un parfum, qui ne sont plus que de vagues réminiscences d'un passé effacé et sans vigueur.
Les mensonges, attributs et substituts survivent ; vouloir rallumer une flamme éteinte uniquement en la contemplant, ces pulsions qui relient un corps à un autre.
C'est une passade, c'est un instant de doute, une mauvaise idée, un oubli, éternels.

La substitution
Des ions
Dans l'âme
Des femmes
Détruit l'homme
Avant ou après?
La pomme.

"

Mes ami(e)s ont toujours la capacité de m'inspirer.

"
Le temps s'effrite, passe et disparait.
Que pouvons-nous croire, dans un temps qui n'en est plus un?
Au désespoir des drames
Aux drames des dames
Aux dames de charme
Au charme des larmes
Aux larmes des femmes
Aux femmes des lames.

La souffrance est ce qui élève un tant soit peu l'homme à un rang supérieur à celui de l'animal. La féminité est instinctive, elle renvoie à ces fonctions et ces désirs primaires, où l'homme brâme, fait sa parade nuptiale, puis copule. La souffrance de la femme n'est qu'une demi-mesure, car le génie ne dépasse jamais le stade de la réalité.

C'est la simplicité qui compte, et touche.

Mon père est mort,
J'ai pris du poids
Pauvre de moi.
Cette si belle robe
Noire de charbon,
Noire de douleur,
Ne me va plus.

"

Ou pas en fait.

Le reste est vain et inutile.
J +1

Vendredi 19 juin 2009 à 0:14

Que mes mains apprennent a conduire des corps aux mouvances épileptiques, éclectiques, qu'elles se souviennent du trajet pour la fin du monde.

Anonyme.

Dimanche 14 juin 2009 à 21:56

N'y a t-il que dans les rues vides que l'on peut sentir la liberté et la peur?

A tant partager, à tant donner, à si peu recevoir, ne rien connaitre, ne rien découvrir, disparaitre presque sous l'emprise que les autres ont sur nous. N'être plus que ce que l'on ressent, et s'oublier, se rendre heureux en s'oubliant des jours et des mois. Faire de notre être un larbin sentimental.
C'est la grande vie de milliards de gens, c'est ma grande vie de milliardaire des sentiments.

C'est mon désespoir. L'attachement, l'amour, être en couple, c'est ma malédiction.

Mercredi 10 juin 2009 à 4:45

Comment résonne l'air lorsqu'on ne le respire plus? Comment est le sommeil, lorsqu'on ne le connait plus?

Perdre. Tout perdre. Le sens, la vue, le goût, l'envie, le désir. Du tout. De rien.
Se perdre.
La facilité de l'humanité.
Disparaitre. Renaitre.
Tenir, entre ses mains, un être.
De ci, de là. Qu'a un? Qu'a A?
La vérité. Sans exister. Sans exciter. La vérité.

Je dois ma vie à mes insomnies.


Lundi 8 juin 2009 à 16:12

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I
l se souvient aujourd'hui, du jour où il a comprit que tout allait bientôt se finir. Ce jour où, lorsqu'elle sortait de son lit, et qu'il la regardait, avec le même regard envieux que d'habitude, il ne reconnu pas celle qui l'aimait. Il voyait une autre personne, une autre femme se tenir à côté de lui, une autre femme l'embrasser. Qui es tu Petite Fille? Qui es-tu, toi qui te mires sans que je ne te reconnaisse? Toi qui vis dans mon coeur sans que je ne sache ton vrai nom? Son visage ne portait plus la même expression de bonheur interne, mais plutôt cette simagrée douloureuse qu'arborent les menteuses et les infidèles. Ce sourire crispé, cette perte de contact avec le réel, ces pensées noires, ce regard au loin, un instant, dans un miroir. Les yeux qui se baissent, puis remontent et affichent un sourire affligeant. Il souffre, de connaitre cette vérité. Il se souvient de quelques phrases, quelques mots, d'il y a quelques temps:

"
Nous connaissons la vérité. La vérité des jours cachés dans ta mémoire. Nous connaissons tout même si nous ne savons rien, et que nous aurions préféré ne rien découvrir. Nous connaissons ce secret que tu caches et que tu n'avoues pas. Nous en savons trop. Nous sommes les pensées à abattre. De la triste vérité et de la détresse morale. Nous sommes là quand il faut, mais il ne faudrait jamais. Nous nous infiltrons, insidieuses, fallacieuses, dans les parois des coeurs, où nous explosons. Nous sommes petites, minuscules, infimes, et c'est l'esprit qui nous cultive, nous fait grandir, les doutes deviennent des soupçons, et les soupçons des certitudes. Jusqu'à l'explosion, jusqu'à notre mort, et celle du coeur qui nous portait. Nous vivons sans eau, mais pas sans amour.
"

Il veut écrire la suite, la suite qu'il connait, car il en est l'auteur comme des milliards d'autres:

Je connais la vérité, je connais ces reflets dans les miroirs. Je sais qui il est, et je sais qui tu étais, mais je ne te reconnais plus, ce n'est plus ton image qui s'anime. C'est celle que tu lui donnais, c'est celle que tu donnais la nuit sans moi. C'est celle qui est imprimée sur ses lèvres, c'est celle qui me saute aux yeux. J'aime l'image que je me fais de la femme que j'aime, et lorsque celle ci n'est plus la même, je m'inquiète. Comment aimer une autre femme qui emprunte son corps, comment aimer une femme disparue? Je vis dans le souvenir des temps trahis, des temps effacés de sa mémoire. La souffrance est aussi indicible que les souvenirs qui lui traversent l'esprit lorsqu'elle est avec moi. Rien ne fait disparaitre de la mémoire certaines images. A cause de leur beauté, de leur horreur, de leur changement. C'est faire face à une nouvelle vie, de nouveaux gens. Rien n'arrête l'esprit, mais tout contribue à le torturer. J'aimerais que l'ancienne image reprenne sa place, comme si je n'avais jamais rien su. La vérité frappe trop fort de l'autre côté du miroir, elle hurle de la laisser sortir. Emprisonnée, elle fait trop de bruit pour ne pas l'entendre, pour ne pas la comprendre. Sauvegarder, charger, sauvegarder sans cesse ne changera rien. Les détails se jouent sur un lancé de dés, l'ensemble des détails forme plus que la totalité. Rien ne peut sauver les regards qui diffèrent.

Corsa regarde l'arme qu'il tient dans la main. Corsa regarde son chronomètre. Corsa se regarde dans le miroir. Corsa ne supporte plus de regarder. Corsa s'aimait, sincèrement, mais s'il ne peut même pas changer sa vie, dans la réalité ou dans le passé, où est l'intérêt?

Les gens poursuivent le temps comme les lévriers le lapin. Sans jamais l'atteindre, ils tentent tout ce qu'ils peuvent, et malgré tous les efforts du monde, le lapin est toujours plus rapide. Le monde entier rêverait d'avoir ce petit chronomètre noir dans sa main, revivre des moments passés, de si beaux moments passés. La seule chose que sauraient faire les hommes, c'est les gâcher, comme ils gâchent déjà continuellement leur vie. Ils vieillissent. Puis arrive le moment ou apprendre n'est plus un plaisir mais une simple mis à niveau, où les hommes recherchent l'excellence dans le but d'impressionner et non de se satisfaire d'eux même. Comme lorsque l'argent devient un moyen de pouvoir et non de survie. L'abondance n'est plus propice aux hommes, elle les mène vers une volonté de devenir un sur homme non pour leur intérêt mais pour écraser les autres. La lutte est alors sociale, monétaire, sexuelle, et moyen âgeuse. Rien ne peut alors l'arrêter si ce n'est un crime contre l'humanité qui mettrait fin à toute vie sur terre. Il est beau de croire en l'humanité, mais avant ça il serait bon pour les hommes qu'ils croient en chacun d'eux. Rien n'arrêtera tout ça. Rien. Ni personne. Alors les gens tentent de modifier leur passé espérant changer leur futur. La possibilité de revenir dans le temps est leur unique rêve. Plus intense et plus ancré en eux que leur propre désir de vivre un futur. Ainsi l'amour serait éternel, sans faute et à recommencer à l'infini. La mort ne serait qu'une échéance qu'on repousserait toujours au lendemain. La vie n'est plus ce compte à rebours, la vie serait ce temps infini, soigné de son imperfection, réutilisable, chacun évoluant dans des mondes parallèles et vivant la vie qu'il souhaite vivre au dépend des autres. La vie ne serait ni souffrance ni trahison ni mort. Elle ne serait que la réalisation concrète de tous les rêves de hommes en même temps.

La vie serait une horreur sans nom.


Ecrit le 25 août 2008.

Lundi 8 juin 2009 à 2:14

Tout le reste n'est que pure perte.

Lundi 1er juin 2009 à 13:02

http://cestpasmafaute.cowblog.fr/images/daphne.gif

Non sérieusement, il fallait arrêter, ce n'était pas viable, comme sentiment.

Nous sommes des êtres du futur, puis des êtres du passé.
Je ne généralise rien, je ne crois en rien, il n'y a pas de loi fondamentale, de destinée, de choix divin, de fatum. La génétique prend le pas sur bien des espoirs et des considérations sentimentales, aujourd'hui plus qu'hier, car il en est toujours ainsi ; la vérité apparait aujourd'hui, et jamais avant. Evidemment qu'elle existe, la vérité, l'antique et illustre vérité, faut-il seulement la chercher, la désirer, et s'y confronter, à l'antique et illustre vérité. Qui peut bien s'amoindrir à cela? Mourir en sachant, ou vivre en ignorant. C'est un choix à faire, de se perdre dans une impasse.

Ce ne sont pas des regrets ni des remords, ce sont, de l'appréhension, et, de la peur.

J'ai longtemps damné les hommes pour ce qu'ils étaient, pour ce qu'ils pensaient, pour ce qu'ils désiraient, tous tellement loin de la conception absolue et globalisante que j'avais de l'existence, comme de l'être. C'est en trouvant la paix, le refus, la négation de moi-même, que j'ai appris à accepter les autres tel qu'ils étaient, et ce à bien des coûts. Seulement parfois, quand il m'arrive de juger ma place au-travers de ce que j'ai permis, de ce que j'ai toléré, comme de ce que j'ai su feindre d'ignorer ou de ne pas comprendre, je vois que j'ai bradé ma paix, bradé mon âme, pour vivre des instants qui ne sont pas les miens, parmi ceux qui ne me considère pas comme leur.

Je ne sais plus qui je suis quand je m'endors, je perds mon corps dans des situations étrangères à ma mémoire et à ma conscience. Je ne suis plus moi, plus personne. Je suis cet esprit, se mouvant au-travers d'un corps, qui aurait pu être celui d'un autre. Cette question persiste, car je connais la réponse: l'équilibre. Le monde n'est qu'un équilibre qui se doit d'encourager ou de blâmer, d'amoindrir ou de fortifier, il n'y a ni chance ni damnation, nous sommes ceux qui faisons nos choix.

La simultanéité de trop nombreuses vies nous empêche de vivre la notre sans inquiétude. Si la liberté est dans l'unicité, dans l'union de la multiplicité, alors voilà des êtres bien frêles.

Puisque le soleil brille, puisque l'air est chaud, nous sommes bien aises de notre vie où résonne encore le chaos.

L'évolution d'une nature se fait sur des millénaires, des milliers de millénaires. Ta nature n'évolue pas, elle fait des simagrées, des grimaces, semblants d'attitudes humaines, adultes et sérieuses, et c'est bien plus qu'à s'y méprendre. Le raisonnement, et quelques feintes mal interprétées révèlent la supercherie, cet état antérieur, que tu disais, que nous croyions, avoir quittés ensemble. Il n'en est rien, et moi aussi je grimace, je feins d'y croire, de n'avoir rien vu de tout cela, pour que tu reprennes de plus belle. Je ne désire que le repos, l'absolution, et une simple confession, quand tu ne me donnes que ces masques troublants, qui en deviennent risibles.

"
I'm born in a castle
In a world made of gold and diamonds
My heart is made of silver
All my life was easy
I never see anything
All my life was empty
I've never need anything
But my castle was made of sand
And my heart of rock
I've never thought it was possible to be such a fool

I'm born down the street
Around the city of life
Under the light of night
And everything's fine
I got my mom I got my dad
Everything's allright
But I'm diyng in the city
There's nobody at home
There's nobody but me
I've never thought it was possible to be such a fool

I've met a boy down the street
He gave me his heart
I gave him my body
We created a dream
Where we lived
But anyone was wrong
We slept for too long
Anyone was wrong
We lied for too long

I've met a girl
In a castle of sand
She gave me her lips
I gave her my hand
We swam together
Into the river of life
Into the ocean of pain
But everyone disapear
We were full of fear
But everyone disapear
Shall we drown in fear?

"

Jade fait des cauchemars.

Dimanche 31 mai 2009 à 23:04

A faire l'amour sans étreinte, à aimer sans astreinte, à se rêver sans crainte, il n'existe plus d'empreinte.

Réversible.

A faire l'amour sans astreinte, à aimer sans crainte, à se rêver sans étreinte, il n'existe plus d'empreinte.

Irréversible.

A faire l'amour sans crainte, à aimer sans étreinte, à se rêver sans astreinte, il n'existe plus d'empreinte.

Indicible.

A se rêver sans empreinte, on fait l'amour sans astreinte. Il n'existe plus de vraies étreintes, lorsque l'on s'aime sans crainte.

Jeudi 28 mai 2009 à 21:26

We sail tonight for singapore,
Were all as mad as hatters here
Ive fallen for a tawny moor,
Took off to the land of nod
Drank with all the chinamen,
Walked the sewers of paris
I danced along a colored wind,
Dangled from a rope of sand
You must say goodbye to me

We sail tonight for singapore,
Dont fall asleep while youre ashore
Cross your heart and hope to die
When you hear the children cry
Let marrow bone and cleaver choose
While making feet for children shoes
Through the alley, back from hell,
When you hear that steeple bell
You must say goodbye to me

Wipe him down with gasoline
til his arms are hard and mean
From now on boys this iron boats your home
So heave away, boys

We sail tonight for singapore,
Take your blankets from the floor
Wash your mouth out by the door,
The whole towns made of iron ore
Every witness turns to steam,
They all become italian dreams
Fill your pockets up with earth,
Get yourself a dollars worth
Away boys, away boys, heave away

The captain is a one-armed dwarf,
Hes throwing dice along the wharf
In the land of the blind
The one-eyed man is king, so take this ring

We sail tonight for singapore,
Were all as mad as hatters here
Ive fallen for a tawny moor,
Took off to the land of nod
Drank with all the chinamen,
Walked the sewers of paris
I drank along a colored wind,
I dangled from a rope of sand
You must say goodbye to me

Lundi 25 mai 2009 à 22:49

Bon je devrais dormir, bon je devrais dormir, bon je devrais dormir.
Il y a aussi un million de choses que je devrais faire.
Et que je ne fais pas.

Je m'assois sur un banc, je regarde les hommes et les femmes passer. C'est l'été.
Alors je n'apporte plus aucune valeur à l'être, au fait d'être. C'est paraitre.
Les femmes se dénudent, la chaleur emplit les coeurs. C'est la peur.
Les hommes s'observent, l'envie emplit les crânes. C'est pavane.

Il y a trop d'existences, de possibilités, d'être multiples, dans le monde, en chacun de nous. Nous, qui sommes cette totalité, cette représentation du monde, à moindre échelle. Nous qui faisons ce que tout le monde fait. Parmi nous, il y a les exceptions, il y a ou, tout le monde qui est cette exception.

Rien n'est éternel.
Pas même le sel.

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