Samedi 31 janvier 2009 à 2:03

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On se rejoint parfois, un homme, une femme, faites toutes les combinaisons possibles. Je pense pas que ce soit pour se compléter: quand vous faites un sandwich, le beurre ne complète en rien le jambon ou les cornichons. Les gens qui se ressemblent, s'assemblent, sans jamais s'unir. Les contraires s'attirent, s'attisent, se désirent. Il y a quelque chose d'égocentrique et de masturbatoire dans le fait de sortir avec quelqu'un qui aime la même musique, les mêmes auteurs, les mêmes oeuvres d'art que nous. C'est s'aimer de trop, ce n'est aimer que soi de rechercher notre semblable.
C'est à quoi sert autrui.

Je n'attraperais la grosse tête que par intermittence, quand je vois qu'il est une heure trente et que je suis en train d'écrire sur un blog, je me dis bel et bien que je n'ai aucune raison de me congratuler.

J'essaye, on verra.

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La différence? Elle ne se mesure pas, elle ne se quantifie pas, je pourrais presque croire qu'elle n'existe pas tellement elle parait invraisemblable. Dresser des parallèles matériels serait désuet et stupide, il n'a jamais été question pour moi de juger la qualité ou la quantité ; c'est autre chose, c'est quelqu'un d'autre, ce n'est pas un homme, il n'est pas à l'image de mes précédentes rencontres. Je ne peux rien expliquer, car toute comparaison me semble totalement vaine, s'il existe une liste de critères spécifiques pour catégoriser les hommes, il ne pourrait pas être évaluer.
Ce n'est pas seulement sortir de l'ordinaire, c'est en changer.
Les plus beaux et les pires mots que j'ai entendu à mon égard dans mon enfance comme dans mon adolescence, sortaient toujours de la bouche d'un homme, rarement les femmes se félicitent ou se blâment en face à face. Non pas que je sois trop stupide, niaise ou simplette, pour ne pas réussir à qualifier ce qu'il est, mais il se définit plus facilement par ce qu'il n'est pas. Il n'est pas uniquement question de complexité ou de mystère, aussi d'ampleur, de grandeur, de profondeur peut-être.
Je connais les femmes, j'en suis une: aussi belle et intelligente puissent-elles être, il leur manque toujours ce caractère typiquement masculin, la raison, ou appelez ça comme vous voudrez. Cette part masculine qui différenciera toujours les grands hommes des femmes célèbres. La preuve, Jeanne D'Arc est connue seulement parce qu'elle est morte brulée, que de gloire et de lutte féministe à prévoir. A moins que l'amour me fasse penser ça, à moins que son corps me fasse penser tout ça.
Il est trop aisé de réduire un homme à son apparence. Oh biensûr que pour forniquer, je n'étais pas la dernière à dire oui à certains étalons méditérannéens, aujourd'hui tout cela me semble loin. Je regarde les hommes laids en me demandant si derrière un visage si disgracieux il ne se cache pas ce caractère absolu et formidable. J'en viens à me demander quelle vie mènent ces hommes, même si souvent j'en conclus que leur virginité les poursuit comme leur mère après leur trente ans.
Le secret, l'inconnu, de savoir que l'on ne sait rien, ou qu'il peut-être à l'origine d'un monde à part. Dans sa tête, c'est l'ébullition constante. Je pense que même les femmes qui disent ne porter de l'attrait qu'au physique trouvent en la beauté, une promesse: la promesse qu'une fois à lui, elles pourront découvrir une parcelle de cet inconnu, d'un ailleurs si différent, s'évader comme vers l'au-delà. Il peut bien être troublé, torturé, même fou s'il veut, ça ne le rendrait que plus attirant, je l'en aimerais davantage.
J'ai connu bien assez d'hommes pour savoir que ce n'est pas un type courant, qu'on trouve en bas de chez soi à marcher dans la rue. A vrai dire, il n'a rien de si différent au premier coup d'oeil, il ressemble à tous les autres. C'est la profondeur qui m'a saisit, et qui continue à me garder aujourd'hui. La complexité, ou la profondeur n'ont pas grand sens, mais je n'arrive pas à trouver les mots exacts. L'ampleur, l'étendu de son être. Il en émane une force, qui fait de lui un être cher.
C'est vrai, je n'ai même pas évoqué son talent: il est immense, et d'après moi, il sera considéré pendant longtemps comme un des plus grands écrivains de tous les temps. Le talent est à la hauteur de l'homme. C'est un homme talentueux dans ce qu'il écrit, mais aussi dans la manière dont il vit, dont il se comporte. Comme on dit parfois bel homme, ou gentilhomme, il faudrait dire talent homme. Au-dessus d'un quelconque imaginaire rêvé, il m'emmène loin, plus loin que tout autre, il me transporte comme le premier amour transporte une jeune femme.

Ca doit être ça, en quelques mots, d'être la femme de Victor Hugo
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AHA
J'suis trop bête.

Vendredi 30 janvier 2009 à 20:13

Du repos, de la paix, je n'en sais rien, c'est peut-être juste ce qui me permet d'arrêter de me torturer, d'alléger la souffrance.

Ce n'est pas de l'élitisme intellectuel, ce n'est pas une recherche d'élévation de mon moi intérieur. Je ne tiens pas à méditer et à m'élever au-dessus du sol où vit une masse grouillante trop familière à mon goût ; trop familiale à mon goût. Je verrais bien le jour venu: je n'ai de crainte que l'obligation, la nécessité. Beaucoup seraient prêt à tuer père et mère quand ils désirent quoi que ce soit. Je ne désire rien assez fort pour y mettre du mien. Alors?
Alors j'écris.
C'est encore ce qui cause le moins de problèmes.

"
Je ne parle qu'aux âmes élevées, car elles seules peuvent me comprendre: celles qui réfuteront mes propos, me calomnieront, n'auront qu'à se référer au début de la phrase.

Il y a des doutes, il y a des troubles, il y a des dégoûts qui t'ammènent plus bas que terre. Des chutes d'espoir ou des chutes tout court, vous comme moi, nous les avons connues, et reconnues. Nous nous en sommes relevés, c'est ce qui fait de nous ce que nous sommes, c'est ce qui différencie l'exception de l'acceptation. Nous avons vécus ces moments trop durs à supporter, au point de remettre en question notre essence, nos buts, et notre utilité. Malgré cela, nous voilà toujours debouts et vivants, plus aptes que jamais.

Il y a l'endroit de la médaille qui nous guette et nous réveille. Quand nous prenons conscience de notre suprématie, de notre supériorité, de notre force face à tant d'autres. C'est ce qui nous constitue, ce sentiment si éloigné de la vantardise et de l'égocentrisme ambiant, qui nous fait ouvrir les yeux sur nos perspectives, nos droits que certains appellent nos devoirs. Bien qu'évidemment nous puissions être les produits d'un environnement, il y a dans nos gènes, dans nos cellules, dans nos neurones, cette âme qui habite seulement notre corps ; cette âme qui fait toute la différence. Comme le menuisier regarde ses mains après avoir crée sa plus belle pièce, nous nous mirons pour essayer de trouver dans notre reflet cette âme qui devrait ressurgir, éclater au grand jour comme elle s'expose chez les autres déjà bien plus haut ; mais voilà nous ne sommes encore que des âmes en bas âge, qui attendent de grandir, nous nous nourrissons au sein de notre mère Grandeur qui injecte en nous un lait d'exception. Alors que nous apprenons à marcher, certains sont déjà vieux, les dizaines d'années qui nous attendent encouragent une majorité à poursuivre leurs efforts: apprendre à parler, à lire, à écrire, pendant que d'autres déjà fatigué de vivre doublement, d'avoir en soi trop d'être, se reposent et naitront plus tardivement. Il n'est jamais trop tard ou trop tôt, seulement les capacités s'épuisent, et les puits sans fond sont rares, tout comme les fontaines éternelles.

Viendra la minute, le quart d'heure, l'année de reconnaissance.
La postérité n'existera plus quand les âmes, nos âmes et celles du futur, seront bafouées, lynchées, au prix du plaisir et de la demande universelle.
Nous vivons nos derniers moments, jaillissons une dernière fois avant que s'abbatte une apocalypse, un obscurantisme infini.
"

Triompher \o/
Un jour quelqu'un me prendra au sérieux.
Ce sera tant pis.

Vendredi 30 janvier 2009 à 19:39

Voyez, grâce à quoi je vais devenir célèbre:

Lorsque tes mains ont autant bâtit que détruit, qu'elles sont à l'origine de ta fin comme elles ont été à celle de ta création. Ce sont elles qui ont fait voir à celle qui t'aimait que tu pourrais être la promesse d'un meilleur avenir à deux. Elles ont donné naissance et repris la vie de tes propres enfants, tes mains si fines et si douces dans ton adolescence sont devenues larges, froides et calleuses avec les soucis et le cambouis où elles ont si souvent trainé. Le visage n'est marqué que ça et là des difficultés de ta vie, mais tes mains ne peuvent mentir, elles trahissent ton existence et ton parcours: à chaque problème résolu du bout des doigts, elles sont devenues un peu plus froides, à chaque inconvénient évité, par la fuite ou par l'adresse, elles sont devenues plus calleuses, plus lourdes à porter. Tes grosses mains qu'on dirait des gants qui ne sont pas à ta taille. Le temps pourtant efface les formes, les détails, les petits traits caractéristiques de chaque main: les ligne de vie et d'amour deviennent indifférenciables jusqu'à disparaître. On ne reconnaît même plus les doigts les uns des autres ; ta main n'est plus qu'une unité complète, elle ne semble plus être faite pour serrer que ce soit une autre main ou un être cher. Elles ont désappris l'amour, trop forcées à résoudre les peines et à les essuyer, à les combattre, à les exterminer. Elles racontent tous les coups qu'elles ont donnés et ceux qu'elles ont pris, les bons comme les mauvais. Elles racontent à elles seules les nombreux corps qu'elles ont vus et parcourus, aimés et détestés à la fois, ces corps qui ont connu leur douceur et leur chaleur, leur distance et leur rejet.

Certaines mains parlent pendant que d'autres agissent, certaines rêvent quand d'autres s'abîment. Certaines se tiennent sans s'aimer, elles vieillissent ensemble, souffrent, et pensent que le temps sera leur rétablissement. Une fois la gangrène propagée, rien ne fait retrouver au corps sa douceur et sa chaleur d'antan. Les yeux, la bouche, les jambes, le langage du corps est tout juste perceptible car toujours dissimulé ou mal interprété. Les mains trahissent celui qu'elles possèdent ou qui les possède: elles sont les témoins et les acteurs, elles sont les criminels et les bienfaiteurs.


Mercredi 28 janvier 2009 à 21:48

Le karma reviendra.
Pour équilibrer nos vies.
Pour justifier nos vies.
Pour punir.
Pour gracier.
Pour m'élever.

Dimanche 25 janvier 2009 à 18:44

Petit aparté:

Je suis fatigué, j'ai cette sensation étrange dans ma bouche, qui me fait crisser des dents, les frotter les unes contre les autres. Je suis calme, tranquille à l'idée de retourner demain à la faculté, alors qu'un deuxième semestre s'annonce. Tout est calme. Coeur, tête, oreille, bouche, main.

Je n'ai rien d'autre à faire que lire, encore et encore, puisque la littérature est plus vaste que le reste de ma vie. Et je te regarde. J'ai les yeux tiraillés par le sommeil, ma peau s'affaisse malgré mon âge. Je ne vois plus ce que je voyais, ni ce que j'aurais pensé voir: ton sérieux, ta coupe de cheveux, tes doigts qui font, défont. Il n'y a pas que la distinction, la grande classe ; je ne vois plus une petite fille, il y a dans ta douceur, ta fatigue, tes gestes, assez pour me rassurer.

Arrêter de penser à l'inhérence de l'amour dans la fin. Profiter autant qu'on peut dans un moment sans jalousie, ni haine, ni souffrance, d'un bonheur qui nous semble vaguement partagé.

Samedi 24 janvier 2009 à 17:04

Les reflets sur les vitres qui défilent.
Les reflets sur les vitres, qui défilent.

Blablabla.
Rien ne changera.
Blablabla.
En tous cas pas ***.
Blablabla.
Devant toi voilà.

Pourquoi aimé-je?

Mardi 20 janvier 2009 à 23:16

Les gens n'ont rien compris.

Rien ne claque sur les pavés, si ce n'est la pluie, les talons se trainent et s'envoient en l'air dans des soirées que je ne fréquente pas, sûrement parce que je n'y suis pas invité. Les robes longues se portent sans raison, un soir, devant un diner fait maison. Le corps n'est pas celui de la gourmandise, le corps n'est pas celui de la luxure, le corps n'est pas celui de la colère. Le visage n'est pas bouffi, la bouche n'est pas droite, le nez n'est pas fin ni en trompette. Le maquillage ne décore pas, n'efface rien, il estompe. L'image n'est pas sexuelle, n'est pas attirante, ou satisfaisante, elle est sensuelle, tiède, comme cette métaphore trop usée d'un soleil sous la glace. Les rondeurs, les grosseurs et les boursouflures de l'âme comme du corps laissent place à une finesse, qui se laisse saisir, qui ne se laisse pas approcher. La colère, la jalousie, même la féminité, sont sublimées par la douceur, le calme, et un certain air de masculinité.

Il ne me reste souvent qu'une image évasive, voire douloureuse ; sans en être déplaisante. C'est dans la voix, c'est dans les mots. C'est. Il y existe, y vit. Pour autant ou pour si peu qu'on pourrait trouver un quelconque regard équivoque, réciproque. Un partage d'espoirs, différents et complémentaires. Le rire sincère respire, les pensées sincères sortent parfois involontairement ; parfois volontairement. Que faire des secrets ou de la vérité, personne n'est là pour ça. La simplicité ou la complexité, voire les deux. Les nuits où rien ne change, les matins difficiles.

J'apprends de tous, de tout, un tout.

La beauté ne s'entretient pas, ne se travaille pas, elle s'acquière, elle s'instruit. C'est dans les yeux, c'est dans les mots. Une existence, une réalité. Fini de ce fatras, de ce surplus, de ce trop plein d'apparences. Le retour aux racines, à l'élévation. Par cycles que fonctionne la vie, en étant un éternel recommencement. Etrange manque de déception ; à moins d'en avoir seulement jamais rien attendu. Peut-être la cécité, face à la personnalité ; l'absence de superficialité. Les racines et au delà.

Je n'aime plus les femmes.
J'en suis rassuré.

Mardi 20 janvier 2009 à 1:42

Je suis désolé, je ne deviendrais jamais Président.

"
Quand je ne me trouve ni le courage ni la capacité d'écrire ce que d'autres font si simplement, et si bien.
Je suis trop personnel pour écrire. Alors que ce qui touche, c'est ce qui s'adresse à tout le monde, à l'autre.

"

Dimanche 18 janvier 2009 à 20:49

Il y a des choses qui vont, et des choses qui viennent ; des choses qui s'en vont, et des choses qui en viennent.
Jusqu'où, jusque quand, jusque pourquoi?
On a beau croire dans un futur, une perfection, l'état qui nous y conduira semble encore trop loin.

Samedi 17 janvier 2009 à 2:12

Il y a dans mon existence, un certain manque de savoir-vivre.

J'ai besoin d'écrire pour quelqu'un, ou pour soulager une quelconque pensée.

Je n'aime pas dormir, car j'ai toujours peur de me réveiller avec quelqu'un à mes côtés.

Le monde est fait de petits châteaux de sable, sur le bord des routes, le vent les emporte. Il n'est jamais question de construire quoi que ce soit de durable, mais de profiter de notre création, jusqu'à ce qu'elle soit achevée. Nous la protégeons, nous l'aimons, et la chérissons, car elle est l'enfant de nos mains, tout le temps que nous avons passé à la faire part comme chaque grain. Tant de temps perdu, déconstruit par d'autres, par nous.

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