Mardi 20 janvier 2009 à 23:16

Les gens n'ont rien compris.

Rien ne claque sur les pavés, si ce n'est la pluie, les talons se trainent et s'envoient en l'air dans des soirées que je ne fréquente pas, sûrement parce que je n'y suis pas invité. Les robes longues se portent sans raison, un soir, devant un diner fait maison. Le corps n'est pas celui de la gourmandise, le corps n'est pas celui de la luxure, le corps n'est pas celui de la colère. Le visage n'est pas bouffi, la bouche n'est pas droite, le nez n'est pas fin ni en trompette. Le maquillage ne décore pas, n'efface rien, il estompe. L'image n'est pas sexuelle, n'est pas attirante, ou satisfaisante, elle est sensuelle, tiède, comme cette métaphore trop usée d'un soleil sous la glace. Les rondeurs, les grosseurs et les boursouflures de l'âme comme du corps laissent place à une finesse, qui se laisse saisir, qui ne se laisse pas approcher. La colère, la jalousie, même la féminité, sont sublimées par la douceur, le calme, et un certain air de masculinité.

Il ne me reste souvent qu'une image évasive, voire douloureuse ; sans en être déplaisante. C'est dans la voix, c'est dans les mots. C'est. Il y existe, y vit. Pour autant ou pour si peu qu'on pourrait trouver un quelconque regard équivoque, réciproque. Un partage d'espoirs, différents et complémentaires. Le rire sincère respire, les pensées sincères sortent parfois involontairement ; parfois volontairement. Que faire des secrets ou de la vérité, personne n'est là pour ça. La simplicité ou la complexité, voire les deux. Les nuits où rien ne change, les matins difficiles.

J'apprends de tous, de tout, un tout.

La beauté ne s'entretient pas, ne se travaille pas, elle s'acquière, elle s'instruit. C'est dans les yeux, c'est dans les mots. Une existence, une réalité. Fini de ce fatras, de ce surplus, de ce trop plein d'apparences. Le retour aux racines, à l'élévation. Par cycles que fonctionne la vie, en étant un éternel recommencement. Etrange manque de déception ; à moins d'en avoir seulement jamais rien attendu. Peut-être la cécité, face à la personnalité ; l'absence de superficialité. Les racines et au delà.

Je n'aime plus les femmes.
J'en suis rassuré.

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