Jeudi 3 septembre 2009 à 3:23

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Ma belle, ma si belle Suzanne, pourquoi m'as-tu infligé ça? Cette douleur, ce doute, ces idées qui désormais me hantent? Suzanne, ma si douce Suzanne, la femme d'une vie, la femme d'un avenir, la femme de plusieurs hommes. Suzanne, moi qui t'aimais tant ; Suzanne, toi qui me comprenait tant. Comment pourras-tu vivre sans moi Suzanne?

Je partirais, loin, plus loin que les bords de mer, plus loin que la terre, là où aucun homme n'est jamais allé.
Je m'enfuirais de vos regards, de vos vies, de vos bonheurs où le mien n'a pas sa place. Je vous abandonnerais, lâchement, sans prévenir, un jour d'ultime souffrance, où mon coeur et mon âme ne supporteront plus votre amour déjoué. L'homme s'admire dans le regard des autres, il y injecte ce qu'il veut y voir, il s'épanouie dans l'amour qu'on lui porte. Je ne veux plus jamais être cet homme, je veux qui vous quittiez mon appartement, je veux vivre sans ne rien voir, je veux survivre. L'argent, l'amour, le pouvoir font le monde, sont le monde, et je dois en partir pour trouver l'absence qui me plait tant. Cette absolue absence d'être, cette souffrance d'exister.

Je suis mon pire ennemi.
Vous êtes votre pire ennemi.
Le monde avance,
Mon monde absence.

Suzanne, ma si grande Suzanne, qui habitait mes rêves et mon appartement. Tes affaires sur la commode n'ont pas bougé, ton odeur sur le lit ne s'est pas envolée, tes bibelots sur la télé sont restés. Suzanne, ma si belle Suzanne, tu as su violer l'inviolable, tuer l'immortel, brûler l'inflammable. N'as-tu donc pas de coeur Suzanne? N'es-tu donc pas une femme Suzanne?
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