Dimanche 27 décembre 2009 à 14:17

Jade,
Il faut que tu saches, le jour où je disparaitrai - pour les raisons que tu connais, ou à cause d'une mort prématurée - tu auras tout perdu. Au-delà de cette disparition, c'est l'impossibilité de trouver quiconque pouvant se substituer à moi. Ce n'est pas seulement la valeur de l'égo, la valeur de l'homme, c'est l'unicité de ce que nous sommes, de qui nous étions. L'abandon irrémédiable des choses rappelle toujours à la mémoire ces souvenirs enfouis, inconnus, qui ressassent une absence et un manque exponentiels. Sans moi Jade, tu ne seras plus Jade. Je t'ai crée, je t'ai donné la vie en te permettant de la continuer ; je ne suis ni ton père ni ta mère, mais ton souffle. Toutes les reconstructions vaines, entreprises dans les mois, les années ou les décennies qui suivront ne feront que te desservir. A chaque pas tu sentiras mon regard, à chaque mot tu toucheras ma main et à chacun de tes gestes un sentiment de culpabilité écrasant te fera mourir un peu et renaitre autant. 

Sais dès à présent Jade que le futur est beau, lorsqu'il se profile avec moi.

"

Dans la quête de la perfection, de la vérité, voilà une réponse: elles se trouvent ailleurs.

J'ai compris, à la veille d'une nouvelle décennie, qu'il fallait s'amoindrir pour s'affermir, pour s'affirmer.

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