Lundi 16 juin 2008 à 21:25



J'ai plus la force.

J'ai plus la force de travailler.
J'ai plus la force de réfléchir.
J'ai plus la force d'apprendre.
J'ai plus la force de me prendre la tête des heures.
J'ai plus la force d'être heureux.
J'ai plus la force d'être gentil avec qui que ce soit.
J'ai plus la force d'avoir des projets, des envies, des aspirations, des rêves.
J'ai plus la force de vouloir autre chose que ce que l'on me donne.
J'ai plus la force de me battre.
J'ai plus la force de me lever, de me coucher.
J'ai plus la force de jouer, un rôle, un jeu.
J'ai plus la force de dire ce que vous voulez entendre.
J'ai plus la force d'y croire, en moi, en tout.
J'ai plus la force d'écrire des choses avec du sens.
J'ai plus la force de me croire, de croire en ce que je fais.
J'ai plus la force de lutter contre la tristesse, la peine.
J'ai plus la force de faire tout ce que je peux pour les autres, de faire tout ce que je peux pour moi.
J'ai plus la force de trouver des solutions, de trouver des réponses.
J'ai plus la force de poser des questions.
J'ai plus la force d'écouter, de parler, de pleurer.
J'ai plus la force d'être révolutionnaire.
J'ai plus la force de paraitre intelligent.
J'ai plus la force d'être sérieux.
J'ai plus la force de mettre un pied devant l'autre.
J'ai plus la force de penser à demain.
J'ai plus la force d'interdire, de contredire, d'engueuler.
J'ai plus la force de rendre les autres heureux.
J'ai plus la force de faire des efforts.
J'ai plus la force de faire n'importe quel mouvement.
J'ai plus la force de respirer.
J'ai plus la force de me souvenir, du passé, de penser, au futur, de croire, en mon présent; même si le soleil apparait au loin, et que les oiseaux chantent le matin, sous un ciel bleu et que tout va mieux, je n'ai plus l'envie de me battre, contre moi contre toutes vos marâtres. J'abandonne, je lève le drapeau blanc et je le secoue, j'appelle, j'appelle au secours. Je me rappelle des bonheurs malsains et des tristesses d'octobre, des hauteurs et des malaises qui blessent, sale opprobre. Des mots doux, de ceux qui tranchent, et de ceux qui brûlent. Je me souviens du sang versé, pour des pleurs dégoûtés, je me souviens que j'avais tort, que je n'avais plus faim, que j'étais mort, et que c'était tout juste la fin, que c'était fort, que j'étais bien. Que j'avais tort, que je n'avais plus rien.


J'ai plus la force de continuer.

Par here.we.are le Mercredi 18 juin 2008 à 0:49
Moi j'aime bien la fin avant la dernière phrase.
Oui, on s'en fout, je sais.
Mais le dire à qui sinon ?
 

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