Mardi 7 octobre 2008 à 19:54

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Nous conduisons notre vie, comme nous conduisons notre amour. D'abord enjoué, connaissant la joie de l'expérimenter, nous la pensons, nous le pensons unique, et inaltérable, intouchable. Nous faisons de notre mieux pour les élever au plus haut point, et qu'ils deviennent la concrétisation de nos rêves. Mais l'un comme l'autre, connait une fin, souvent prématurée, qui marque aussi une chute d'espoir. Nous nous battons, bon gré mal gré, pour faire de notre vie et de notre amour, quelque chose de durable, quelque chose de bon, quelque chose dont les souvenirs une fois la fin approchant, seront appréciables et agréables à se remémorer. Sachant pertinemment que tous deux connaitront une fin, nous continuons à les vivre, et à les désirer plus que tout autre chose. Ce qui est éphémère, apparait alors, comme ce qui est essentiel. On dit parfois "je serais peut être mort demain" et pourtant rarement on entend dire "je ne t'aimerais peut être plus demain". Alors que, quoi que j'en sache, et quoi que j'en comprenne, l'amour ne prend pas tout son temps pour partir, mais comme toute fin, elle a lieu du jour au lendemain. Le jour où le regard, les mots, la personne, ne sont plus les mêmes qu'hier. Cette fois où, au réveil, on ne voit pas celui ou celle qu'on aime, mais celui ou celle qui prend trop de place dans le lit. Ce n'est plus celui qui nous éclaire nos matinées, mais celle qui nous cache la télé. Ce n'est plus celui qui nous fait rêver, mais celle qui nous endort avec toutes ces histoires pendant sa journée. Les choses n'ont pas changé, non, elles sont toujours les mêmes, la personne que tu as en face de toi porte bien le même prénom, le même nom, et se conduit avec la même attitude. Ce que tu prenais pour un joli défaut, aujourd'hui te fait grincer des dents. Lorsque tu le vois à la fenêtre, et que ce n'est plus celui que tu aimes, mais celui qui te cache la lumière du jour. Lorsque tu te couches le soir, et ce n'est plus celle qui t'attendrit et que tu désires, mais celle qui ne fait rien de ses journées, ne te comprends pas, et ne t'écoutes pas. Sentez-vous partir, en vous, glisser hors de votre coeur, un si doux sentiment, une si énorme passion? Surement non, et ce ne sera jamais le cas. Jamais vous ne sentirez s'effiler votre amour, partir en petit morceau, se disséminer dans votre tête, seulement un matin, un midi ou un soir, vous le chercherez, au plus profond qu'il puisse être, et ne trouverez qu'ennuie, rancœur, amertume, et vide. Il peut prendre tout son temps pour s'installer, il part plus vite qu'il ne se consume.

Votre amour
Leur amour
Ton amour
Mon amour
Partiront, bien trop vite, aujourd'hui, demain, un jour.
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